Des ouvriers bangladais qui travaillent pour Firemount demandent au ministère du Travail l’autorisation de cuisiner dans leurs dortoirs et d’entreprendre des travaux manuels pour des particuliers, après leurs heures de travail pour la compagnie.
Dans l’après-midi du mardi 1er octobre, près de 200 ouvriers bangladais, hommes et femmes, ont fait irruption dans les locaux du ministère du Travail pour exiger certaines facilités non inscrites dans leurs contrats de travail. Dans une déclaration au Défi Quotidien, le ministre Soodesh Callichurn fait ressortir que le ministère ne cédera pas aux revendications de ces travailleurs.
« Les revendications de ces travailleurs bangladais sont inacceptables », fait observer le ministre. Ils ne peuvent pas cuisiner dans leurs dortoirs, car le protocole de Health and Safety doit être respecté et, de surcroît, les dortoirs sont déjà pourvus de cuisines. « Que se passera-t-il s’il arrive que les dortoirs prennent feu en raison de la chaleur ? », demande-t-il.
Les ouvriers étrangers réclament aussi une augmentation salariale. « Des fonctionnaires du ministère procèdent à une vérification des fiches de paie. Ils sont rémunérés conformément aux conditions du Remuneration Order », indique le ministre.
Selon Soodesh Callichurn, une trentaine de travailleurs inciteraient leurs collègues à se rebeller. « Certains ouvriers ont même été victimes de menaces au cas où ils refusent », fait-on ressortir.
« Ce n’est pas après avoir passé environ cinq ans dans le pays, qu’ils vont tenir tête au ministère en imposant leurs revendications », ajoute le ministre.
Feizal Ally Beegun, le représentant syndical des travailleurs étrangers à Maurice, demande au ministre du Travail d’initier des actions, afin d’arrêter l’agent recruteur de ces ouvriers. Ce dernier aurait, dit-il, procédé au recrutement des ouvriers sans les avertir de la déduction d’une somme approximative de Rs 2 500 sur leurs salaires.
Forte mobilisation policière à SAINt-FÉlix hier soir: les ouvriers maintiennent la pression
Des centaines d’ouvriers bangladais ont manifesté dans l’enceinte de l’usine Firemount pour dénoncer leurs conditions de travail. Ils affirment que le salaire pour le mois de septembre n’a pas encore été payé et ont décidé de maintenir la pression tant qu’ils n’obtiennent pas de garantie de leur employeur que leurs conditions de travail seront amélioriées. Des officiers de la Special Support Unit et ceux du Passeport and immigration office étaient sur les lieux.
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