Avec 5 090 votes, le Parti travailliste a été élu en tête de liste lors de l’élection virtuelle de la diaspora mauricienne le samedi 15 mai, ce qui constitue 1,1 % de la diaspora. Car, sur les quelque 450 000 Mauriciens de la diaspora, seulement 17 267 votes ont été validés. En revanche, le MSM, parti politique au pouvoir, s’est classé en 7e position après le parti de gauche Rezistans ek Alternativ, MMM, 100 % Citoyen et Reform Party. Le Muvman Liberater est en dernière position.
Un total de 19 341 Mauriciens de la diaspora ont participé aux votes virtuels visant à « élire » le parti politique qu’ils pensent être plus « apte » à diriger le pays. Cependant, 2 074 des 19 341 votes étaient invalides, ce qui ramène le nombre de votants à 17 267, soit à 3,8 % du nombre (approximatif) de 450 000 Mauriciens de la diaspora. Les Mauriciens qui ont participé à cette élection virtuelle sont basés en France, en Angleterre, au Canada, en Australie, en Italie, aux États-Unis et en Irelande. Toutefois, l’Angleterre est le pays qui affiche le plus fort taux de participants, avec environ 11 % de votants. L’Irelande comprend le moins de participants, avec un pourcentage approximatif de 1,3 % votants.
En deuxième position, on retrouve un nombre de 4 818 personnes qui ont voté blanc. Le Mouvement socialiste militant (MSM) a recueilli 433 votes, soit 2,56 %. Le Muvman Liberater (ML) se classe en dernière position avec 14 votes, soit 0,08 %.
Interrogé par Le Dimanche/L’hebdo, Arvin Boolell est d’avis qu’il faut « tirer des conclusions » de ce vote virtuel. « Ce vote démontre clairement l’ascension fulgurante du Parti travailliste et le ras-le-bol de la population contre le régime MSM. Il faut bien comprendre que c’était une élection un peu à la présidentielle. », fait-il ressortir.
Contacté, Kovi Narsinghen de la Mauritius Global Diaspora explique que l’élection virtuelle s’est « très bien passée » et que pour éviter tout abus le système était quelque peu rigide. Notre intervenant confirme que la diaspora comprend environ 450 000 Mauriciens issus de la première et deuxième génération. Kovi Narsinghen estime que la balle est maintenant dans le camp des politiciens. « Je suis très content que certaines personnes ont tenu à voter à blanc. Le nombre est assez conséquent. Cela démontre qu’il y a énormément de personnes qui veulent une alternative », fait comprendre Kovi Narsinghen.
Des surprises
Pour Faisal Jeerooburkhan, vice-président de Think Mauritius, ces élections générales virtuelles ont livré bien des surprises, dont deux. Primo : la victoire du Parti travailliste avec 30 % de voix, ce qui est assez étonnant, dit-il, car les autres partis traditionnels ont mordu la poussière. Toutefois, il se pose certaines questions : « Quel est l’apport des frères Narsinghen dans ces élections ? Ont-ils eu une certaine influence dans la façon dont les gens ont voté dans la diaspora ? ».
Secundo : les votes blancs. Pour Faisal Jeerooburkhan, cela démontre que beaucoup de membres de la diaspora n’arrivent pas à faire un choix comme ils l’auraient souhaité. Cela témoigne peut-être de leur méconnaissance de la situation locale, conclut-il.
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