Effet Brexit: la SBM révise ses prévisions de croissance à la baisse

La State Bank of Mauritius (SBM) prévoyait une croissance de 3,7 % à Maurice en 2016. Un taux qu’elle a revu à la baisse pour l’établir à 3,4 % cette semaine, en raison du Brexit.

« Le ralentissement anticipé de l’économie britannique, induit par le Brexit, aurait des répercussions sur l’économie mauricienne quoique dans une moindre mesure », indique Shailen Sreekeessoon, le responsable de la cellule Stratégie, Recherches et Innovation, dans la deuxième édition de SBM Insights, publiée lundi. La SBM revoit sa prévision de croissance en raison d’une baisse des perspectives pour des industries manufacturières orientées vers l’exportation et pour le secteur de la construction. Politique expansionniste « Le secteur du tourisme pourrait également subir un impact défavorable. Sous l’hypothèse de no policy change, l’expansion économique de 2017 devrait aussi être faible, mais résiliente, tournant autour de 3,4 %, compte tenu des défis persistants », peut-on lire dans le document. D’autres prévisions : le chômage devrait rester élevé tandis que l’inflation sera faible, en ligne avec la faible demande et les prix modérés des produits de base sur l’échelle mondiale. « La politique monétaire devrait donc demeurer expansionniste », ajoute Shailen Sreekeessoon. Pour l’équipe d’analystes de la SBM, les changements dans l’environnement fiscal mondial (la révision du traité Inde-Maurice et le resserrement de la législation fiscale à l’échelle mondiale) représentent aussi d’autres risques à long terme pour le Global Business. D’autre part, souligne Shailen Sreekeessoon, la marge de manœuvre de la politique budgétaire est limitée, compte tenu de la nécessité de ramener la dette du secteur public à 50 % du Produit intérieur brut d’ici décembre 2018, contre 56,4 % à mars 2016. L’environnement de faible croissance ainsi que les risques et les défis imminents influeront sur le prochain budget. Pour l’analyste de la SBM, un changement de paradigme est nécessaire pour réorganiser la croissance économique.