La victime du graisseur Omar Taton a obtenu sa décharge mardi. Il sera entendu par le CCID jeudi sur les événements dans la nuit du jeudi 16 au vendredi 17 juin. De nouveaux tests avec un cordon détonant auront lieu au Chassé Gaulettes Serrés vendredi.
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Il est désormais hors de danger. Alvin Maderse, le quatrième mécanicien du MV Benita, a obtenu sa décharge de la City Clinic, à Port-Louis, mardi 5 juillet après-midi. Près de trois semaines après avoir été hélitreuillé du vraquier pour ses graves blessures à la tête et au bras gauche, le mécanicien a pu partager un repas avec les autres membres d’équipage à l’hôtel Le Saint Georges, hier soir. Tard dans la nuit du jeudi 16 au 17 juin dernier, Alvin Maderse était en poste dans la salle des machines du bateau aux côtés du graisseur Omar Taton lorsque ce dernier s’en est violemment pris à lui avec une barre de fer. Le MV Benita croisait alors à 12 milles nautiques de Maurice et le premier réflexe du mécanicien a été de stopper les moteurs afin d’alerter ses camarades. Malheureusement, Omar Taton s’est enfermé dans la salle des machines et n’a permis à personne d’y pénétrer pour relancer les moteurs. Après avoir dérivé huit heures durant, le navire s’est échoué sur un plateau de roches volcaniques, à l’entrée du lagon du Bouchon, aux petites heures du vendredi 17 juin. Alvin Maderse avait d’abord été soigné à l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle, avant d’être transféré à la City Clinic. Un bonnet sur la tête, le bras gauche plâtré jusqu’à l’épaule, Alvin Maderse déambulait sans assistance dans le lobby de l’hôtel Saint Georges hier soir. Jeudi, le quatrième mécanicien devra se rendre au Central Criminal Investigation Department (CCID) pour s’expliquer sur les événements survenus dans la nuit du jeudi 16 au vendredi 17 juin. Tout comme Omar Taton qui a déjà été entendu par l’équipe de l’assistant commissaire de police Heman Jangi en présence de son homme de loi, Me Ilshad Munsoor, mardi. Les deux hommes devront aussi être interrogés dans le cadre de l’enquête préliminaire instituée sous la Merchant Navy Act par le ministère de l’économie océanique pour déterminer ce qui s’est passé à bord du MV Benita. L’assureur du vraquier de 44 132 tonnes, The London P&I Club, a déjà publié un communiqué pour démentir qu’il y a eu une mutinerie à bord. En attendant que le rapport de l’enquête préliminaire soit prêt, des membres de l’Explosives Handling Unit de la Special Mobile Force (SMF) se sont rendus dans une carrière de Gamma Materials, au Chassé Gaulettes Serrés, près de St-Julien d’Hotman, mardi pour des tests avec un detonating cord, un cordon détonant. Entourés des experts grecs en renflouage de Five Oceans Salvage et de l’expert américain Guy DeMarsh, ils ont fait exploser des rochers afin d’établir s’ils peuvent briser la roche qui a pénétré la cale n°5 du MV Benita. Un deuxième essai avec le cordon détonant est prévu vendredi, bien que le ministère de l’Environnement soit totalement contre l’explosion de la roche qui retient le vraquier prisonnier. Le cordon détonant – ou cordeau détonant – est un tube en plastique mince et souple rempli d’une poudre explosive comprimée, le PETN (tétranitrate de pentaérythritol). Ressemblant à une corde en nylon, il est utilisé dans l’exploitation minière, le forage, et les démolitions. Save
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