Le ministre des Finances, Pravind Jugnauth, a eu une séance de travail avec les membres du secteur privé et du gouvernement, le vendredi 24 juin.
« Lors de la réunion, on a pris note du fait que le Brexit aura indéniablement des répercussions dans le monde et à Maurice », a affirmé le ministère des Finances et du développement économique, à l’issue de la rencontre, qui a eu lieu à Port-Louis. Il a ajouté que « le comité a reconnu le fait que le Brexit pourrait affaiblir l’économie britannique dans le moyen terme avec des implications pour quelques secteurs de l’économie mauricienne ».
Mais il ne faudrait pas crier au loup. D’une part, la période de transition de deux ans accompagnant le retrait de la Grande-Bretagne permettra à Maurice de préserver l’accès préférentiel à ce marché : sans quota ou droit d’accise. D’autre part, le poids de la Grande-Bretagne par rapport à la valeur des exportations est passé de 34 %, en 2008, à 12,6 %, en 2015. Les exportations facturées en livres sterling a chuté à 6 %, en 2015, contre 18 %, en 2008, affirme le ministère, dans un communiqué.
Le Joint Public-Private Sector Technical Committee est d’accord pour poursuivre son évaluation du commerce avec la Grande-Bretagne dans plusieurs secteurs, afin d’identifier ces aspects de vulnérabilité. à ces deux instances qui veilleront à la sauvegarde des intérêts mauriciens s’ajoute un comité interministériel institué par le Conseil des ministres lors de sa réunion de vendredi.
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Raj Makoond, CEO de Business Mauritius: « Garder les accès privilégiés avec le Royaume-Uni »
« Nous avons eu des discussions avec le ministère, lors d’une réunion présidée par Pravind Jugnauth. Nous avons passé en revue les secteurs pour lesquels il faudra garder les accès privilégiés avec le Royaume-Uni, notamment le sucre, le textile et le thon. Il faut tenir compte de l’économie du Royaume-Uni qui risque de faiblir. Ce qui aura un impact sur Maurice. Il faut étudier les sous-secteurs qui subiront éventuellement les conséquences du Brexit. »Débâcle en Bourse après la victoire du « Brexit »
La victoire du Brexit provoque un tsunami sur les Bourses européennes. « C’est un des plus gros chocs sur les marchés de tous les temps », lance Joe Rundle, analyste chez ETX Capital. Toutefois, les marchés ont-ils touché un point bas ? « Nous sommes en territoire inconnu quant à l’ampleur de la baisse que pourraient subir les actions. Les banques seront les plus touchées dans la mesure où nous entrons dans une longue période d’incertitude avec la question de savoir à quel point l’économie du Royaume-Uni sera affectée et s’il y aura des répliques dans le reste de l’Europe », explique Ralf Zimmermann, stratégiste chez Bankhaus Lampe à Düsseldorf.
Ce que pensent nos politiciens
Alan Ganoo (Mouvement Patriotique) « Il faudra donc s’assurer de créer des comités avec le secteur privé, ou encore avec les parlementaires de différents bords politiques. C’est un sujet d’odre national et bizin met la tet ensam. » Arvin Boolell (Parti travailliste) « C’est un shockwave. L’Angleterre c’est le deuxième marché le plus important pour Maurice en termes d’exportation dans différents secteurs… » Ajay Gunness (Mouvement Militant Mauricien) « Le MMM a assumé ses responsabilités en soulevant la question au Parlement il y a une semaine. C’est évident que cette décision aura des conséquences économiques, car nous entretenons beaucoup de liens économiques avec le Royaume-Uni. » Ram Seegobin (Lalit) « Je doute fort que nous ressentions les effets de cette sortie dans l’immédiat. Toutefois, au moment des négociations des traités que nous en connaîtront les conséquences, notamment au niveau du tourisme. » <Publicité
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