Il sort son album de sons intitulé NIAZ le 20 décembre 2018 sur iTunes. Max Dylan Paul, 22 ans, est l’un des rares Mauriciens à être beatmaker passionné.
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C’est quoi un beatmaker ? Ce mot ne vous semble peut-être pas familier. Pourtant, ce n’est autre qu’un faiseur de sons, c’est-à-dire un compositeur de morceaux instrumentaux pour le hip-hop ou le RnB contemporain. Max Dylan Paul, dont le nom d’artiste est DYOTBB, en a fait son métier. Ce 20 décembre 2018, il sortira un album sur lequel il a travaillé pendant plus de six mois.
Pour Dylan, cet album parle de l’être humain et des nuages. « Je suis venu avec une philosophie profonde de comparer l’émotion humaine aux nuages. Ce que j’appelle les nuages émotionnels. Un temps pluvieux est une émotion. Un beau temps est une émotion. Un temps couvert est une émotion. Sur mon album, il y aura sept titres avec une atmosphère cloud music », confie Dylan.
Le premier titre est l’introduction où il présente justement cette philosophie pour initier ses auditeurs et fans à l’album avec une sonorité cloud. Suivi des titres tels que Parla Lor Mo Niaz, Evade, Traphone, Zistwar Nwaar et Lar Vivan. En bonus, nous retrouvons un titre en hommage à l’artiste Nicolius, Hell no we won’t go.
Max Dylan Paul est producteur/beatmaker, rappeur et photographe. « Je produis du hip-hop, du Trap et de la musique électronique depuis sept ans déjà, en collaboration avec le parolier rappeur Myckee (de Milan Lafleur) A4C. Nous avons créé la production Dyckeebeatz. » À l’âge de 16 ans, il a commencé à produire le Dirty South instrumental. C’était en 2012. Il a suivi la musique à son évolution qui l’a amené à produire du Trap et de la Future Bass. « Je suis sous FL studio depuis sept ans où j’ai fait et placé beaucoup de productions de beat à plusieurs artistes et projets. Le dernier en date est celui de kayaman kitchen pour son site », ajoute notre interlocuteur.
En 2017, Dylan a sorti deux EP (CD qui contient un maximum de cinq sons) : un beat tape intitulé Light from the universe et Mind Evacuation. « Il y avait cinq morceaux en collaboration avec divers artistes tels que kry-zhey, DMF et Ticalacit (vocal). Il y avait YBDS, SkiZokid et Nicolius (sonore) », rappelle Dylan.
Cette année, il a sorti un deuxième beat tape intitulé Light from the universe 2 avec environ 12 instrumentaux avec un univers très sombre et du Trap Hardcore. Tous les Beat Tapes et EP sont en ligne sur Haute Culture.
L’artiste puise son inspiration parmi les légendes telles que Bulletproof, Cehashi et Sonny Digital. On reconnaît ses beats par ses drums très punchy et une mélodie abstraite avec un univers sombre et très profond. « Je dois dire que ma production est inspirée des styles américain et français. Mes textes sont inspirés de mon vécu et du mood que je veux exprimer sur les faits et l’actualité », ajoute-t-il.
Dylan se rappelle qu’en 2014, il était très fan de la chaîne musicale Ofive Music. C’était une chaîne réservée aux artistes qui faisait du Trap, du hip-hop et du Boom Bap entre autres. Le Trap l’avait immédiatement ensorcelé par la façon dont les artistes « rap » et exprime leur vécu, les punchline, leur flow et avec l’attitude très street.
Dylan est aussi membre du RAP KREOL COMPETITION (RKC) avec ses acolytes Ticalacit et Iyeh. La compétition a pour but de sortir les rappeurs de leur tanière et de leur donner la chance d’exprimer leur talent tout en leur offrant de superbes cadeaux, comme l’enregistrement d’une chanson.
Gloria St Flour
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