L'ancien ministre de l'Environnement a connu une journée particulièrement éprouvante en ce jeudi 2 mai. Raj Dayal a d'abord eu une matinée douloureuse en apprenant la mort tragique de son «bras droit», le caporal Lindsey Lapeyre, tué à coups de marteau par son fils.
Et le début de soirée n'a pas été en douce non plus pour le député de la circonscription no. 9 (Flacq-Bon-Accueil) qui a appris sa suspension comme membre du bureau politique du MSM pour un «cas d'indiscipline très grave», notamment son absence du meeting de l'alliance gouvernementale à Vacoas le 1er mai…
La journée n'a pas bien démarré pour l'ancien Commissaire de Police qui s'est dit «choqué» après avoir appris que son ancien garde du corps, le caporal Lindsey Lapeyre, soit mort tragiquement dans des atroces souffrances.
«Je suis attristé, mais en même temps, je suis agacé. Il ne méritait pas une fin aussi atroce en fin de sa carrière. Pour moi, c’est inacceptable et répréhensible», a déclaré Raj Dayal à www.defimedia.info.
L'ex-patron des Casernes centrales se souvient encore du jour où il avait rencontré Lindsey Lapeyre pour la première fois en 1983.
«J’avais une amitié spéciale pour lui. Lindsey était un officier exemplaire, intègre, loyal, patriotique. Il m’avait épaulé dans toutes les opérations que j’avais réalisées au cours de ma carrière au sein de la force policière. Il faisait partie du combat que je menais contre la drogue. Je me souviens du jour quand un caïd de la drogue avait pointé un pistolet sur moi et Lindsey était intervenu pour me porter secours. Il m’a toujours soutenu même après ma suspension en tant que commissaire de police. Il m’a tout le temps soutenu», a confié Raj Dayal.
Lorsque l'élu de la circonscription no 9 (Flacq/Bon Accueil) a occupé le poste du ministre de l’Environnement de décembre 2014 à mars 2016, Lindsey Lapeyre travaillait sous ses ordres. «Il était mon bodyguard, mon chauffeur, bref, mon bras droit. Il était pour moi l’homme à tout faire», a indiqué l’ancien ministre de l’Environnement.
A peine s'est-il remis de ses émotions que Raj Dayal a appris ce jeudi soir sa suspension du bureau politique du MSM. Il devra s'expliquer ce vendredi devant un comité institué par le bureau politique du parti Soleil et composé de Pravind Jugnauth, Showkutally Soodhun et Nando Bhodha, sur les reproches qui lui sont faits.
Se présentera-t-il devant ce comité demain pour défendre sa cause ? Réponse ce vendredi 3 mai. Raj Dayal avait dernièrement demandé au Premier ministre «de le rétablir dans ses droits» dans le sillage de l’affaire «Bal kouler». Tiendra-t-il la même position les yeux dans les yeux devant le BP du MSM qui l’a convoqué. Claquer la porte en démissionnant, ne pas venir et risquer une expulsion ou faire le dos rond en rentrant docilement dans les rangs. Raj Dayal a toute la nuit pour réfléchir comment avancer ses pions. L'épilogue sera connu dans moins de 24 heures...
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