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Drug Users Administrative Panel : 80 patients orientés vers la Harm Reduction Unit au 20 avril

Le Dr Raj Sookool, responsable de la Harm Reduction Unit.

Pleinement opérationnel depuis le 15 avril dernier, le Drug Users Administrative Panel (DUAP) a commencé à recevoir ses premiers patients. Au 20 juin 2024, 80 patients ont été orientés vers la Harm Reduction Unit (HRU) du ministère de la Santé et 74 patients ont déjà suivi des sessions dans les différents centres de cette unité, selon le Dr Raj Sookool, responsable de la HRU.

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« Le DUAP vise à permettre aux consommateurs de drogue d’échapper à des poursuites judiciaires sous certaines conditions, notamment en suivant une obligation de soins. La police dispose d’un délai de trois à cinq jours pour boucler son enquête et soumettre le dossier au bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) si la personne a opté pour l’obligation de soins », indique le Dr Sookool. 

Par la suite, le bureau du DPP a la prérogative de décider si le prévenu peut participer ou non au programme du DUAP. Si tel est le cas, une nouvelle évaluation est effectuée avant que la prise en charge médicale et psychosociale ne soit mise en place, grâce à la collaboration de diverses ONG participant au programme.

Le responsable de la HRU ajoute que le DUAP est un organe administratif totalement indépendant du système de justice pénale. « Le programme est proposé uniquement aux personnes arrêtées en possession d’une petite quantité de drogues illicites destinées à la consommation et ne sont donc pas poursuivies dans le cadre du système de justice pénale actuel », précise-t-il. À travers ce programme, elles ont la possibilité de suivre un traitement et une réhabilitation dans les services de la HRU, ce qui leur permet d’obtenir un certificat de moralité irréprochable afin de réintégrer la société.

Les autorités ont approuvé la création du DUAP pour aider à traiter les victimes d’abus de substances de manière holistique, afin de briser le cycle de la dépendance et de leur permettre de retrouver leur place dans la société. En conséquence, un comité technique a été créé au niveau du ministère de la Santé, composé de représentants du secrétariat national aux drogues, de la police, du laboratoire de sciences médico-légales et du bureau du DPP, afin de formuler des propositions pertinentes.

« Les programmes sont conformes aux nouveaux protocoles récemment lancés. Ils ont été élaborés par toutes les parties prenantes, y compris les professionnels de la santé du ministère, les membres de la société civile et les ONG, sous la direction du Dr David Mété, chef du service d’addictologie du Centre hospitalier universitaire de la Réunion », ajoute le Dr Sookool. 

Le programme peut durer de trois mois à un an, en fonction des produits consommés. « Le programme ne garantit pas la réhabilitation de la personne en raison des divers facteurs en jeu, mais il offre une prise en charge médicale et psychosociale, permettant à la personne de ne pas avoir de casier judiciaire et d’obtenir un certificat de moralité. Après les soins, elle peut réintégrer la société, obtenir un emploi et mener une vie normale », conclut-il.

 

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