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Dr Catherine Gaud : «Il semblerait que ce ne soit pas un variant sud-africain»

Dr Catherine Gaud

À quel moment saurons-nous si un individu d’un autre « cluster » est infecté ?

Le Dr Zouberr Joomaye : En fonction des résultats. Durant l’exercice de Contact Tracing, il y a les noms ainsi que les régions dans lesquelles les individus sont domiciliés.

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S’agit-il du variant sud-africain ?

Le Dr Catherine Gaud : Pour le moment, il n’y a pas eu de séquençages sur les patients. Il semble que ce ne soit pas un variant sud-africain mais un variant habituel. Sur les tests PCR, nous avons des indications en fonction des gênes qui sont positifs ou pas. Et je le répète : il semblerait que ce ne soit pas un variant sud-africain.

Les vaccins seront-ils toujours efficaces ?

Le Dr Catherine Gaud : Le vaccin AstraZeneca est la solution pour sortir du problème à Maurice et dans le reste du monde. C’est un vaccin qui est efficace à 82 % quand les deux doses sont espacées de 14 semaines. Mais une étude écossaise a démontré qu’une seule dose au bout de 14 semaines a diminué l’hospitalisation et des décès de 95 % dans le cas des vaccins AstraZeneca et de 85 % pour les vaccins Pfizer.
Le Dr Kailesh Jagutpal : Le ministère de la Santé envisage d’augmenter le nombre de centres de vaccination afin d’administrer le plus de doses possible aux membres du public.

Combien de résultats sont en attente ?

Le Dr Kailesh Jagutpal : Dans le courant de l’après-midi (samedi 6 mars 2021 ; NdlR), nous avons réceptionné une centaine de tests et 150 autres arriveront dans le courant de la soirée.

Si le nombre de personnes infectées augmente considérablement, y a-t-il une possibilité que le pays soit reconfiné ?

Le Dr Kailesh Jagutpal : Tout est possible. Six cas ont été enregistrés dans un seul « cluster » (déclaration faite avant le communiqué faisant état de deux autres cas de plus détectés dans la soirée ; NdlR). Si d’autres cas sont recensés, les membres du High-Level Committee se réuniront et des décisions seront prises. Pour stopper une transmission locale, il faut prendre des décisions draconiennes. Rien n’est écarté à ce stade.

Qu’en est-il des patients sous traitement ?

Le Dr Zouberr Joomaye : Nous n’utilisons plus de chloroquine pour traiter les patients. Ils sont traités avec des antibiotiques s’il y a des surinfections. D’autres protocoles publiés au niveau de la littérature internationale sont appliqués s’ils sont en réanimation.

Quelle est l’hypothèse la plus crédible (pour expliquer ces cas locaux enregistrés ; NdlR) ?

Le Dr Catherine Gaud : C’est dans la communauté. C’est d’ailleurs notre hypothèse principale. Dans notre cluster, on voit très bien le patient qui a contaminé les autres. L’hypothèse des cartons d’emballage est théoriquement possible. Nous n’avons pas eu d’étude ayant trait aux variants sur les surfaces. Jusqu’ici, nous n’avons pas trouvé de causes particulières reliées aux voyages et aux quarantaines. Nous avons bien cherché.

Les fruits et légumes importés sont-ils décontaminés ? Est-ce qu’il y a eu une faille dans le système ?

Le Dr Kailesh Jagutpal : Tous les protocoles sanitaires pour les fruits et légumes qui sont importés sont scrupuleusement respectés. Mais des mesures additionnelles seront prises lors de l’embarquement des fruits en raison de l’hypothèse émise à ce sujet. Un moyen visant à décontaminer les emballages des fruits et légumes sera introduit.

 

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