Double pratique public/privé : le ministre Anwar Husnoo à la recherche du consensus

Les médecins spécialistes du service public verront-ils la lumière au bout du tunnel concernant la double pratique publique et privée ? C’est ce qu’ils espèrent.

«Si on enlève la possibilité aux médecins de grande expérience d’exercer dans le privé, ils vont peut-être démissionner. Les patients seront alors les perdants comme cela a été le cas dans le passé », dit le nouveau ministre de la Santé Anwar Husnoo.

Il vient en quelque sorte prendre à contre-pied les prises de position de son prédécesseur Anil Gayan qui, par ses déclarations, avait fini par se mettre à dos les médecins spécialistes. Nous avons vainement tenté d’avoir un commentaire d’Anil Gayan.

Pour le Dr Anwar Husnoo, « il vaut mieux les laisser travailler, mais nous devons nous assurer qu’entre 9 heures et 16 heures, ils sont dans les hôpitaux, car ils sont payés par l’État. S’ils ne respectent pas cela, nous prendrons des sanctions », a-t-il dit au Défi Quotidien. Ce qui rejoint les souhaits des associations des médecins spécialistes et des consultants.

Étroite collaboration

Pour eux, la rencontre à laquelle ils ont été conviés le jeudi 2 février est de bon augure. À l’agenda : la double pratique des médecins du service public. Ils espèrent que des choses positives vont émerger avec une étroite collaboration entre le ministère de la Santé et les syndicats du secteur.

En convoquant les syndicats à son bureau, le Dr Anwar Husnoo vise à trouver une solution sur un sujet qui fait polémique depuis l’année dernière. Depuis sa nomination comme ministre de la Santé, il avait émis le souhait de les rencontrer le plus vite possible, afin d’assainir la situation entre la Santé et les médecins.

Selon le Dr Bhooshun Ramtohul, président de la Government Medical Consultant in Charge Association (GMCCA), le ministre Husnoo semble mieux comprendre leur situation, étant lui-même un médecin qui a travaillé dans le service public pendant de nombreuses années et dans le privé par la suite.

Le président de la Government Medical & Dental Officers’ Association (GMDOA), le Dr Dushyant Purmanan est, lui, d’avis que le ministre parle le même langage qu’eux. « Il semble être sur la même longueur que nous, mais nous devons attendre la rencontre de jeudi », dit-il. Il espère ainsi que la réunion aura des retombées positives.

La Medical & Health Officers’ Association et la Private Medical Practionners’ Association ont aussi été convoquées pour la rencontre avec le ministre de la Santé jeudi.