Disculpé après avoir été accusé de tenir un bordel

Le propriétaire du pensionnat Secret Paradise Residence a été acquitté, jeudi, par la Cour intermédiaire. Poursuivi pour avoir tenu une maison close, il a obtenu le bénéfice du doute. Ouf de soulagement pour Kunuck Prasad Hawoldar, propriétaire du pensionnat Secret Paradise Residence, à Riche-Terre. Poursuivi devant la Cour intermédiaire pour avoir tenu une maison close (‘keeping brothel’), il a obtenu le bénéfice du doute jeudi. Il était défendu par Me Germain Wong Yuen Kook. L’affaire est partie d’une descente policière, le 18 juin 2008. Le constable Appalasawmy avait des informations selon lesquelles un dénommé Agathe, exerçait comme proxénète et négociait des prostituées dans la région de Terre-Rouge. Selon les détails de l’enquête, le policier se fait passer pour un client cherchant à passer du bon temps avec une fille de joie et contacte Agathe sur son cellulaire. Ce dernier répond que cela lui coûtera Rs 2 000 pour des « relations sexuelles » avec une femme, les frais de la chambre étant compris dans le prix. Avec deux autres policiers, le constable Appalasawmy va à la rencontre d’Agathe à Riche-Terre. Ce dernier, accompagné de trois femmes, prend place à bord d’un taxi et se rend au pensionnat suivi par les policiers. Le constable Appalasawmy remet Rs 2 000 à Agathe qui va donner Rs 1 000 à la femme et Rs 500 à la réceptionniste du pensionnat, gardant le reste pour lui. Après quoi, Agathe demande à l'une des femmes de l'accompagner dans une chambre. Immédiate-ment, des policières font irruption dans le pensionnat pour épauler leurs collègues. Ils déclinent leur identité et interpellent prostituées et proxénète. Le constable Appalasawmy saisit un cahier à la réception, dans lequel la réceptionniste a inscrit des noms et des dates. Kunuck Prasad Hawoldar n’était alors pas présent.

Le proxénète condamné

Le constable Bhowaniah devait expliquer en Cour que le dénommé Agathe a été poursuivi devant la Cour intermédiaire dans le passé, sous trois charges de proxénétisme. Il a plaidé coupable et a été condamné à des amendes et à une peine de prison. Le nommé Agathe a été assigné comme témoin contre Kunuck Prasad Hawoldar. Le proxénète a admis sa participation dans l’affaire. Et Agathe d’indiquer qu’il a été le locataire de Kunuck Prasad Hawoldar durant un an. « Kunuck Prasad Hawoldar, savait que je travaillais comme contremaître. Lorsqu’il a ouvert son pensionnat, il m’a demandé de distribuer ses cartes de visite et de chercher des clients pour sa maison d'hôte. Kunuck Prasad Hawoldar m’a promis Rs 50 pour chaque chambre louée », explique le proxénète. Seuls les couples mauriciens étaient admis au pensionnat, indique Agathe en Cour. « J’étais le seul à connaître les numéros de téléphone des prostituées. Kunuck Prasad Hawoldar ignorait tout de ce petit travail parallèle de recherche de prostituées », dit-il. En Cour, les policiers Appalasawmy et Bhowaniah devaient avouer qu’ils ignorent si le téléphone de Kunuck Prasad Hawoldar avait été examiné pour vérifier si son répertoire contenait les numéros de téléphone des prostituées. La magistrate Wendy Rangan a conclu qu’il n’a pas été établi que Kunuck Prasad Hawoldar était au courant pour les prostituées, même si cela « ne fait aucun doute que son pensionnat servait de maison close ». Ainsi, elle lui a accordé le bénéfice du doute.