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Dimanche près de l’île - Plate Trafic de drogue déjoué en mer : le commanditaire recherché

Louis Thierry Azor, 46 ans, et Xavier Cedric Ber, 26 ans, disent avoir été mandatés par un individu pour mener cette expédition en mer.

Une opération destinée à ramener de la drogue sur la terre ferme a été contrecarrée par la police dimanche près de l’île Plate. Deux suspects ont été arrêtés en mer sur un speed-boat volé. Ils disent avoir été mandatés par une tierce personne pour ramener de la drogue sur la terre ferme. Le commanditaire de cette expédition est recherché. 

La mer demeure-t-elle l’autoroute de la drogue ? On serait tenté de le croire à voir le nombre d’affaires exposées au grand jour depuis ces dernières années. Pas plus tard que le dimanche 14 avril 2024, une opération destinée à ramener de la drogue sur la terre ferme a été déjouée par la police lors d’une intervention menée en haute mer après le signalement au sujet du vol d’un speed-boat dans le lagon de Grand-Gaube. 

Louis Thierry Azor, un skippeur de 46 ans, ainsi que Xavier Cedric Ber, âgé de 26 ans, ont passé la nuit du 14 au 15 avril en détention. Durant leur interrogatoire, ces habitants de Cité CHA, Grand-Baie, ont rejeté toute implication dans le vol du bateau. Ils ont avancé qu’un individu leur a confié l’embarcation pour une mission à haut risque en mer consistant à ramener de la drogue sur la terre ferme. Leurs téléphones portables seront analysés en vue de remonter jusqu’au commanditaire de cette expédition en mer. 

Dessous de l’opération 

Dimanche, une responsable de la société de pêche « Nico Zaiguille » signale à la police du Nord la disparition de l’un de ses « speed-boat » durant le week-end. L’embarcation équipée de deux moteurs était amarrée dans le lagon de Grand-Gaube. Sur la base de renseignements précis au sujet d’une transaction de drogue, des agents de la Maritime Intelligence Cell sont déployés à bord d’un hélicoptère pour mener une opération de surveillance en haute mer. 

Vers 18 heures, ils notent la présence suspecte d’une embarcation au large de l’île Plate. Il s’agit vraisemblablement de celle de la vedette rapide dont le vol a été signalé. En voyant l’hélicoptère, les deux occupants du bateau démarrent immédiatement le moteur. Les limiers de la Maritime Intelligence Cell les prennent en chasse. 

Pris de panique, les deux suspects commencent à se débarrasser en pleine mer de jerricanes contenant du carburant. Une fois l’alerte donnée, des policiers de la National Coast Guard de Grand-Baie arrivent à l’endroit indiqué. Ils foncent sur le « speed-boat ». 

Vers 18 h 30, ils interceptent l’embarcation avec ses deux occupants. Xavier Cedric Ber et Louis Thierry Azor sont arrêtés sur-le-champ. Lors d’une fouille du bateau, les policiers saisissent une certaine quantité de jerricanes. Ramenés sur la terre ferme, les suspects sont soumis à un interrogatoire serré mené par le sergent Moorooteea sous la supervision de l’inspecteur Ramasawmy de la Criminal Investigation Division (CID) de Goodlands. 

Ils rejettent les accusations de vol portées contre eux. En revanche, ils avouent avoir été mandatés par un individu qui leur a confié le « speed-boat » pour l’expédition en mer destinée à ramener de la drogue sur le territoire. Ils ont tous deux comparu devant le tribunal de Pamplemousses le lundi 15 avril 2024. Ils ont été provisoirement inculpés de vol. Puis ils ont été reconduits en cellule. 

En neuf jours, c’est la seconde fois qu’une opération liée à un trafic de drogue est déjouée en mer. Dans la soirée du 5 avril dernier, des officiers du Fisheries Department du ministère de la Pêche, qui étaient en patrouille sur la jetée de Baie-de-Rosnay à Goodlands, ont découvert une embarcation sur laquelle se trouvaient plusieurs jerricanes de diesel. 

Les officiers ont immédiatement alerté la police. Interrogé, le propriétaire de l’embarcation a affirmé ne pas être au courant de la présence des jerricanes ni du moteur Yamaha à bord. La CID de Piton, saisie de l’enquête, a arrêté un dénommé Sheikh Azmet Fawez Clair, âgé de 33 ans et habitant Pailles. Les enquêteurs approfondissent leurs investigations en vue de déterminer si l’embarcation allait être utilisée dans le cadre d’un trafic de stupéfiants.

 

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