« Comme un parfum d’élections générales. » C’est le sentiment de l’ancien directeur du National Security Service (NSS) Dev Jokhoo, qui était reçu par Patrick Hilbert et Ruth Rajasur dans l’émission «Au cœur de l’Info» du mardi 23 avril sur Radio Plus.
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Dev Jokhoo a fait comprendre qu’il était opposé aux transferts intempestifs du fait, selon lui, qu’ils auront à la fois des « effets néfastes et contre productifs. » Il a rappelé que lorsqu’il avait été nommé à la tête du NSS sous l’ancien gouvernement, il n’a pas voulu se séparer de ceux qui constituaient le NSS d’alors, car il s’agissait de personnes expérimentées avec un bon réseau de contacts. Lorsqu’il est parti, on a procédé au remplacement de ces hommes par des néophytes. Les effets ont été désastreux.
L’inspecteur Jaylamm Boojhawon, président du syndicat de la police a, pour sa part, jugé la récente vague de transferts de « punitifs ». Le mobile politique n’est pas exclu dans un tel exercice, selon lui. « Mais si on interrogeait le commissaire de police, à travers sa cellule de communication, celui-ci répondra à coup sûr qu’il s’agit d’un exercice de routine », a-t-il ajouté. Il a cité le cas de deux policiers qui du jour au lendemain ont été envoyés dans des régions très éloignées de leur résidence.
es deux policiers se trouvaient dans un détachement ayant pour mission d’enlever des bannières installées au Kadhafi Square à Plaine-Verte. Il y a eu des heurts entre la police et un groupe d’agents politiques et tout de suite après, les deux policiers ont reçu leur lettre de transfert des Casernes centrales. L’inspecteur Boojhawon a juré que les choses n’en resteront pas là et qu’on devrait donc s’attendre à une offensive syndicale d’envergure afin que justice soit rendue aux policiers. Il a pour l’occasion fait une sortie contre le commissaire de police qui, dit-il, refuse obstinément de recevoir les membres du syndicat de la police. « Plusieurs lettres lui ont été adressées et il n’a même pas daigné adresser un accusé de réception », a-t-il déploré.
Poursuivant toujours sous le chapitre des transferts, l’inspecteur Boojhawon a affirmé que ceux-ci ne touchent que certains membres de la force policière. Ceux qui sont épargnés se trouvent aux Casernes centrales où ils font « racine » tout en montant en grade.
Le deuxième volet de l’émission a été les remous actuels occasionnés par les menaces de démission au niveau du gouvernement. Il s’agit de chantage dans le but d’obtenir une investiture pour participer aux élections générales.
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