Des profits de Rs 1 md prévus : le CEB n’envisage aucune hausse de tarifs

L’organisme de production d’électricité n’entend pas faire payer les consommateurs pour la récente augmentation du prix des carburants. Il a su gérer les profits accumulés lorsque la tendance était inverse.

La récente augmentation du prix des produits pétroliers n’aura absolument aucun impact sur le tarif d’électricité. Il devrait rester inchangé, sauf si le prix du baril de pétrole sur le marché mondial reprend l’ascenseur. C’est en tout cas ce qu’a affirmé le Central Electricity Board (CEB) à l’issue d’une récente étude sur ses coûts de production.

Le CEB achète l’huile lourde à la State Trading Corporation (STC) selon le tarif préconisé par la filiale singapourienne de Platts, une société américaine qui calcule la fixation des cours du pétrole. Il doit aussi verser un premium de 44 dollars à la STC pour chaque tonne métrique achetée. Le prix d’achat a fluctué entre 2014 et 2017, avec une baisse notable entre 2016 et 2017 lorsque le cours mondial piquait du nez.

Bonne gestion

Pour la prochaine année financière, le CEB prévoit une légère hausse de ses coûts d’achat. Il estime que le prix de l’huile lourde sera de 372,30 dollars la tonne métrique, contre 262,57 dollars actuellement. Le coût du charbon est calculé à 76,89 dollars la tonne métrique, contre 77,46 dollars ces jours-ci.

Avec ces chiffres, le CEB prévoit des profits de Rs 1 milliard pour la prochaine année financière pour des revenus de Rs 4 milliards. « CEB is in position to sustain the increasing price of Heavy Fuel Oil and Coal », a déclaré la direction à l’hôtel du gouvernement. Celui-ci estime que Gérard Hébrard, directeur général de l’organisme, a très bien géré les surplus accumulés lorsque les cours du pétrole étaient au plus bas.  

« Il a su composer avec les windfall gains du prix du carburant. L’organisme pourra encaisser les chocs pendant encore plusieurs années. Les profits annoncés auront pu être plus importants si l’argent n’avait pas été investi dans l’acquisition des nouveaux moteurs », indique-t-on à l’hôtel du gouvernement. Il se félicite aussi que le CEB « soit l’un des organismes les mieux gérés du pays ».