Des célébrations de Pâques singulières en confinement

Pour la deuxième année consécutive, les chrétiens vivent Pâques confinés. Connectés à la messe en ligne et plus que jamais en communion avec leurs proches. Comment les célébrations seront-elles différentes pour les Mauriciens, cette année ?

« Tenez bon, parce que la Pâques, c'est la vie qui renaît de la mort » : tel est le message que souhaite passer le père Patrick Fabien en cette célébration de Pâques.

Selon le prêtre, la Pâques peut se représenter comme une plante qu'on croirait morte, mais qui se renouvelle avec la graine qui tombe en terre, qui pousse et porte ses fruits. « Tenez bon, car Pâques, c'est le symbolisme de la vie plus fort que la mort. Cette fête est accompagnée de l'eau, l'eau du baptême, l'eau qui purifie. L'eau qui irrigue les terres arides. C'est cette eau que nous bénissons le jour de Pâques », souligne le père Patrick Fabien.

Au milieu des célébrations de Pâques, il y a aussi le Cierge pascal : ce symbolisme de la lumière vient éclairer les ténèbres et toute notre souffrance en ce temps de confinement.  « Christ est ressuscité, alléluia. »

Aurélie Desmarais : « Le confinement nous aura quand même appris une autre façon de vivre »

Aurélie a emménagé dans le Sud il y a un an. Elle se retrouve coincée à la maison, loin de sa famille. « Le plus difficile, c'est d'être loin des miens. Mais je préfère être confinée plutôt que d'attraper le virus. Le plus important, c'est d'avoir pu acheter quelques chocolats pour faire plaisir à mes enfants. Je fais en sorte qu'ils ne sentent pas trop la différence malgré le confinement. »

Si, d'habitude, Aurélie se rend à la messe à Curepipe avec son mari et ses deux enfants, puis déjeune chez ses parents et dîne chez sa belle-famille, cette année elle devra réadapter sa journée de Pâques en fonction du confinement.

« Le confinement nous aura quand même appris une autre façon de vivre. On se fait souvent des appels vidéo depuis le début du confinement et, pour Pâques, ce sera pareil. Nous suivrons donc la messe à la télévision. Puis j'organise une chasse aux œufs dans le jardin pour les enfants suivi d'un déjeuner. »

Angélique Félix : « J'ai une pensée spéciale pour les gens qui ont perdu leurs proches et ceux qui vont passer Pâques en quarantaine »

Angélique Félix manquera son dîner chez sa maman. « Du coup, nous ferons les choses différemment cette année.

Un déjeuner spécial à la maison en famille avec, bien sûr, des chocolats. Chaque année, pour le déjeuner de Pâques, nous allons déjeuner en famille à Bagatelle ou La Croisette. » Ce qui manquera le plus à Angélique aussi cette année, c'est le sourire sur le visage des gens en sortant de la messe en ce jour spécial.

« Malheureusement, ceux qui ont l'habitude d'aller pique-niquer ne pourront le faire encore une fois. » Angélique suivra la messe du père Paschal Sundaram en live, puis elle communiquera avec sa maman en effectuant un appel vidéo sur WhatsApp avec les enfants ainsi que la famille en Australie pour échanger les souhaits.  « J'ai une pensée spéciale pour les gens qui ont perdu leurs proches et ceux qui vont passer Pâques en quarantaine. »

Aurélie Dumolard : « C'est une expérience inédite. Et fêter Pâques avec mon mari et ma fille a aussi son charme »

Pour Aurélie Dumolard et sa petite famille, Pâques en confinement ne sera pas synonyme de joie non plus. Pas de partage de chocolats, pas de repas traditionnel ou de chasse aux œufs avec toute la famille. Cette année, Pâques sera plutôt basique pour eux.

« Nous sommes tristes de ne pouvoir fêter avec plus de monde. Chaque année, nous partageons un repas avec nos parents et grands-parents. Mais j'admets que c'est une expérience inédite et fêter Pâques avec mon mari et ma fille a aussi son charme », confie Aurélie.

Les écrans étant omniprésents durant cette période de confinement : ils seront inévitablement leurs compagnons durant cette journée de célébrations de Pâques.  « Même en petit comité, nous avons tenu à garder le déjeuner traditionnel et la chasse aux œufs de Pâques pour ma petite ».