Dépréciation de la roupie: hausse de Rs 4,2 milliards de la dette extérieure

Avec la dépréciation de la roupie, la dette extérieure de l’État a augmenté de Rs 4,26 milliards depuis décembre pour atteindre Rs 54,5 milliards. Face aux caprices du taux de change, le ministère des Finances veut réduire les dettes en devises. 41,% de la dette extérieure de l’État sont libellés en dollars américains au 30 septembre 2015. Soit 632 millions de dollars représentant un montant de Rs 22,6 milliards. Le dollar évoluant donc autour de Rs 35,87. Au 31 décembre 2014, le gouvernement avait des dettes de Rs 20,3 milliards, avec un dollar valant Rs 32,05. L’appréciation de la monnaie verte, d’environ 9 % de décembre à septembre, a fait croître la dette en dollar de Rs 2,4 milliards. La dette en euros était de l’ordre de Rs 17,7 milliards, représentant 32,5 % de la dette extérieure totale en septembre dernier. Comparativement à décembre, l’euro s’est apprécié sur la roupie de l’ordre de 3,4 %. Ce qui donne une majoration de la dette en euro d’environ Rs 600 millions pour l’État. Par ailleurs, 11,1% de la dette extérieure (plus de Rs 6 milliards) est en yuans. La monnaie chinoise s’est appréciée de 9,3 % entre décembre dernier et septembre 2015, majorant la dette en yuans de l’ordre de Rs 522 millions. Le gouvernement a aussi 9,1 % de sa dette étrangère en droits de tirage spéciaux (Special Drawing Rights), Rs 4,9 milliards. Ces derniers sont un instrument monétaire international créé par le Fonds monétaire international (FMI). Le taux des droits de tirage spéciaux ont augmenté de 9,1 %, soit une hausse de la dette de Rs 413 millions. L’État mauricien a aussi des dettes de Rs 2,2 milliards libellées en livres sterlings. La monnaie britannique a crû de l’ordre de 9 % face à la roupie au cours de la période sous revue. Le fardeau de la dette en livres sterlings a donc augmenté de Rs 200 millions. Avec une dette extérieure représentant 13,6 % du Produit intérieur brut (PIB), le ministère des Finances a décidé de prendre les taureaux par les cornes. Il compte en particulier réduire l’exposition et la vulnérabilité des finances publiques mauriciennes face aux devises étrangères.