Décès d’un nourrisson : un Fact Finding Committee institué

Décès d’un nourrisson Les parents du bébé décédé ont porté plainte à la police.

Important développement dans le cas du décès d’un nouveau-né le lundi 26 février, à l’hôpital Victoria. Le gouvernement a institué un Fact-Finding Committee pour faire la lumière sur ce drame.

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La transparence absolue. C’est le maître mot du ministre de la Santé, Anwar Husnoo, par rapport au décès d’un nouveau-né, lundi à l’hôpital Victoria et à l’hospitalisation d’un autre aux soins intensifs après une injection.

Le Premier ministre Pravind Jugnauth a agréé à sa requête pour la mise sur pied d’un Fact-Finding Committee. Le comité sera présidé par Mme Carol Green-Jokhoo, Assistant Parliamentary Counsel au State Law Office, et comprendra S. Ramphul, Deputy Director of Pharmaceutical Service du ministère de la Santé et le Dr. F. Soobadar, Senior Consultant à Wellkin Hospital. Il se met au travail dès ce mercredi avec le début des auditions.

Selon les dires d’un médecin membre de l’état-major du ministère de la Santé, Anwar Husnoo a pris cette décision en connaissance de cause étant lui-même un pédiatre. « Il est mieux placé pour savoir si ces deux cas relèveraient d’une faute professionnelle », dit-il. L’autopsie du nourrisson, pratiqué par le chef du service médico-légal, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, a attribué le décès du nourrisson à un œdème pulmonaire. Les parents du nouveau-né décédé criant au scandale, une enquête a été initiée au niveau du ministère. Un rapport est attendu dans les jours qui viennent.

Selon l’entourage du ministre Anwar Husnoo, l’institution d’un Fact Finding Committee est motivée par deux éléments importants. Primo, il ne veut pas qu’une perception de « cover-up » pèse sur ces deux cas et ouvre grande la vanne des spéculations. Secundo, ces deux cas viennent s’ajouter au décès d’une mère et de son bébé dans des circonstances «  floues » il y a quelques mois de cela.

Dans le milieu médical, plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer le décès du nourrisson de cinq jours. Soit le nourrisson aurait fait une allergie après à l’injection, soit il n’aurait pas fait son rot.

Dans le milieu hospitalier, on n’écarte pas l’hypothèse que le mauvais antibiotique aurait été administré aux bébés. Un haut cadre de la Santé nous explique le protocole d’approvisionnement en médicaments dans les salles : « Le matin, un Charge Nurse établit une liste des médicaments prescrits par les médecins, avant de l’envoyer à la pharmacie de l’hôpital. Une fois les médicaments obtenus, les infirmiers se chargent de les administrer aux patients », explique-t-il.

Fiole confondue

Tout en soulignant qu’il laisse aux experts le soin de mener leur enquête, notre interlocuteur estime qu’il se peut que la fiole d’antibiotique destinée aux bébés ait été confondue avec celle des adultes. « Les deux fioles sont quasi identiques. Cette hypothèse, dans les circonstances actuelles, n’est pas à exclure, surtout si l’on tient compte de la déclaration de la maman dont le bébé est décédé », ajoute-t-il.

Sanah Crouche, la mère, avait affirmé que son bébé recevait deux injections d’antibiotique par jour depuis sa naissance, le 21 février. Elle soutient que le cinquième jour, le liquide était différent : « Likid la ti transparan dan sering-la. Zordi [ndlr. lundi] li ti blan ». Néanmoins, notre interlocuteur estime que l’attention du personnel chargé d’administrer l’injection aurait dû être attirée par ce « changement d’apparence ».

Quant aux parents, ils n’en démordent pas. Estimant qu’il y a eu « négligence médicale », ils ont porté plainte au poste de police de l’hôpital. Ils envisagent des poursuites contre l’établissement hospitalier.

Quant à l’autre bébé, une fillette de quelques jours seulement, elle a été placée aux soins intensifs, son état étant jugé critique.

 

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