- « Ma bataille pour la vérité est toujours en cours », dit-elle
Reshmee Kanakiah reste déterminée à découvrir la vérité sur la mort de son époux Pravin, ancien Procurement Officer au ministère des Finances, décédé il y a deux ans et demi à l’âge de 38 ans. Le corps de l’ancien fonctionnaire avait été retrouvé le 11 décembre 2020 à Bain-des-Nègres, dans la région de la Roche-qui-pleure, à Souillac.
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Reshmee Kanakiah maintient qu’il n’y a aucune raison qui aurait pu pousser son époux au suicide. Après l’annonce de l’institution d’une enquête judiciaire, dont les travaux débuteront le lundi 28 août en cour de Souillac, la veuve, qui est à l’étranger pour des raisons professionnelles, confie au Défi Quotidien qu’elle sera présente. « Je serai de retour au pays pour l’enquête judiciaire », affirme-t-elle.
Cela fait deux ans et demi que Reshmee Kanakiah et ses proches souffrent de cette disparition. Ils ignorent toujours les circonstances de ce drame. Après une contre-autopsie, la confirmation d’une mort par hémorragie intracrânienne avait été obtenue. Mais la veuve dit vouloir des réponses, car son fils lui pose des questions concernant son père. « Ma bataille pour la vérité est toujours ‘on’. La police dit que l’enquête est en cours, mais nous sommes toujours dans le flou ».
Selon Reshmee Kanakiah, des zones d’ombre subsistent, notamment un appel téléphonique d’environ une heure avant le décès de son mari. Pour la veuve, c’est « étrange » car les détails n’ont pas été rendus publics et ne lui ont pas été communiqués non plus.
Elle se dit déterminée à prouver que la mort de Pravin « a un lien avec son travail », notamment les appels d’offres au sein du ministère des Finances durant la période de Covid-19, où plusieurs contrats avaient été alloués sous l’« Emergency Procurement ». Reshmee Kanakiah trouve aussi « étrange » qu’aucun collègue de son époux ne l’a contactée jusqu’ici. « Quelques-uns étaient venus, mais après, plus rien… »
Après l’annonce du début des travaux de l’enquête judiciaire, Reshmee Kanakiah lance un appel à tous les Mauriciens qui « savent quelque chose ou qui ont des preuves ». « Il est important de venir dénoncer. Je peux comprendre que vous ayez peur, mais il faut aller de l’avant. D’autres personnes peuvent se retrouver dans la même situation. Pensez à ceux qui sont toujours là », demande-t-elle.
Reshmee Kanakiah a également voulu mettre les points sur les i. « Je n’ai pas quitté l’île Maurice pour m’installer ailleurs. Je suis uniquement en voyage professionnel depuis mai 2023 », explique la veuve. Elle sera de retour « aux côtés de ses proches » bientôt.
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