«Mo pa pe arrete… Mo pa pe give up. Je viendrai avec de preuves dans deux semaines». C’est ce qu'affirme Dawood Rawat dans une vidéo de France qu’il a fait parvenir à Radio Plus, lundi soir 23 septembre. Il en a profité pour revenir sur le financement des partis politiques.
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Dans cette vidéo, l’ancien patron de la défunte BAI Co (Mauritius) Ltd a réagi à la demande qu'il a déposée en Cour suprême, par l’entremise de sa fille, Laina Rawat, pour interdire la vente des actifs de la MauBank. Cela après la déclaration au Parlement du Premier ministre, Pravind Jugnauth le 9 juillet dernier, lors du Prime Minister’s Question Time (PMQT), axée sur la dette publique.
A une question du député du Mouvement militant mauricien (MMM), Reza Uteem sur les «assets» de l’Etat, le Premier ministre avait déclaré que le gouvernement comptait bientôt vendre des entités comme la MauBank, la National Insurance Company (NIC) ou encore les Casinos de Maurice.
«Pa kwar parceki mo en France mo pas pe revini»
Dawood Rawat affirme qu'il n'abandonnera pas la bataille juridique engagée. «Pa kwar parceki mo en France mo pas pe revini. Au départ mo bann zenfan, mo bann avocat inn dir mwa pas fer sa erreur vini la. La sitiasion telleman diffisil ki tout dimoune terrorize. Se akoz sa ki monn prefer fer mo batay de France», explique-t-il.
L'ex-patron du défunt groupe BAI dit ne pas comprendre toujours pourquoi le permis d'opération de la Bramer Bank, qui faisait partie de son groupe, a été révoqué. Il dit ne pas saisir non plus pourquoi les compagnies de BAI ont été ainsi visées.
«On n'a jamais refusé de payer les clients»
«Nous étions là depuis 50 ans. On n’a jamais refusé de payer les clients. Ils ont eu leur argent. Pa ti ena aukenn problem, nou ti pe pey zot tou. Le groupe avait un avenir extraordinaire. Pourquoi la Bramer Bank qui avait réalisé de très bons résultats et des profits de presque Rs 100 millions est devenue une mauvaise banque après les élections générales de décembre 2014 ?», s’interroge Dawood Rawat. «On a révoqué le permis d'opération licence et so valeur inn vin zéro», poursuit l’ex-patron de la défunte BAI.
Dawood Dawat a aussi abordé le financement des partis politiques. Il affirme à ce sujet :
«Si ou pa donne larzan politiciens de certains parti politiques, pa tou, kan zot vinn au pouvwar, zot kraz ou. Get kine arriv nou ? Mem ki malgre le fait ki noune donne kash, mem sa zot pane gagn pitie, zot in kraz nou.»
Dawood Rawat a aussi évoqué les «misères» subies par sa famille après les législatives de décembre 2014.
«Get ki kalite mizer zot inn fer nou. Zot inn fer dominer arr mo bann employes, pa tou. Zot finn fer move mecanste, dominer ek mo bann zenfan, mo ban zan. Prison. Mo prop tifi, mo dernier tifi amen dan prizon. Fer mechant arr li. Fer li lave prizon. Ou imazin ou ! (…) Toutes les allégations formulées contre ma fille ont été rejetées par la justice», soutient Dawood Rawat.
Pour rappel, le 25 avril 2017, les accusations provisoires qui pesaient à l’encontre des sœurs Laina et Adeela Rawat ainsi que l’époux de cette dernière, Claudio Feistritzer, ont été rayées en Cour de Curepipe. Ils avaient été arrêtés et inculpés dans le sillage de l’affaire BAI. Ils ont dû répondre chacun à trois accusations provisoires de complot, blanchiment d'argent et de «misuse of company assets».
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