David William mortellement poignardé - Lilianne : «J’avais prévenu mon fils d’éviter l’époux de sa nouvelle compagne»

Lilianne William, 75 ans, pleure toutes les larmes de son corps. Son fils James David William, 35 ans, a quitté ce monde de façon tragique. Amoureux d’une femme mariée, il voulait entamer une nouvelle page de sa vie auprès de cette dernière, âgée de 44 ans. Mais sur sa route s’est dressé un obstacle : Marcus Calou, 50 ans, l’époux de sa maîtresse. Dimanche, David est mort sous les coups du mari jaloux.

Ce drame a secoué tout un quartier. Au domicile de James David William, aussi connu comme Garson, sa mère Lilianne est sous le choc. « Je lui avais dit d’éviter l’époux », pleure-t-elle. Garson était un fils exemplaire et apprécié de tous. « Il n’a jamais fait de mal à qui que ce soit », lâche la dame en pleurs. Marié une première fois, il est père de deux  garçons. Il s’est séparé de son épouse, il y a de nombreuses années, à en croire ses proches.

Sa vie a basculé le jour où il a rencontré une femme mariée de  44 ans. Cette habitante de Bel- Air-Rivière-Sèche est mariée à Marcus Calou, un vigile de 50 ans, et elle est la mère de deux filles. La famille de David avait du mal à accepter cette idylle. « Elle était mariée et j’ai dit à Garson de faire attention. Linn kit so misie e li ti pe ale vini lakaz kot mwa », nous explique la septuagénaire.

Bientôt, l’époux de la dame a commencé à se présenter devant leur porte. « Il a débarqué en quelques occasions devant ma porte pour chercher son épouse. Monn dir mo garson prefer to evit li. Me David dir mwa ki madam la kontan li », poursuit Lilianne.

Le samedi 16 février, David est allé une fois de plus récupérer sa maîtresse. « Avec ses filles, elles sont venues à la maison. » Dimanche, alors qu’ils passaient une bonne journée, le drame s’est joué quand David est sorti avec son beau-frère pour acheter de la bière dans un commerce, à quelques mètres de la maison.

Il est tombé sur l’époux de la dame, qui était à motocyclette. Il y a eu une altercation et David a pris la fuite dans une rue sans issue. Le vigile, rouge de colère, l’a pourchassé avec un couteau. Il a assené deux coups à l’amant de sa femme. La victime est morte sur le coup. L’autopsie a révélé que David avait reçu deux coups de couteau au cœur. Peu après avoir pris la fuite, Marcus Calou a été appréhendé et il est passé aux aveux.

« Tifi madam la inn gagn enn korl telefonn e linn galope linn ale. Li pann dir mwa kinn arive. Pie ni monn sorti pou mo al gete. Bannla inn dir mwa Garson inn mor. Mo dimande kouma linn mor. Lapolis inn anpes mwa get li. Mo pann kapav get so figir enn dernie fwa », lâche Lilianne en sanglots. « Monn dir madam la ale. » Celle-ci est allée chez un proche à Bel-Air avant de quitter la région avec ses deux filles. Les funérailles de Garson ont eu lieu lundi après-midi.

La famille Calou attristée par ce drame

à Bel-Air, où vit la famille de Marcus Calou, c’est une nouvelle tragique également. Le couple habitait dans la cour familiale. « Mon frère a le sang chaud, c’est dans les gènes. Il avait du souci avec son épouse. Je lui avais dit de parler de cette situation pour le calmer. C’est triste que cela se soit terminé ainsi », déplore le frère de Marcus Calou.

Marie A.C. : « C’est moi qui aurais dû mourir à la place de David »

Marie A.C., 44 ans, qui est au cœur de toute cette affaire, est très affectée par cette soudaine perte. « J’étais une femme battue. Pendant de nombreuses années, j’ai supporté les coups et les cris de mon époux. Quand j’ai rencontré David, il y a six mois, il a été la personne qui a su m’écouter. Il était le soutien dont j’avais besoin. Il était doux et n’avait jamais un mot déplacé. Je n’ai rien caché à mon époux. J’ai quitté le toit conjugal pour vivre avec David, mais mon époux nous menaçait constamment. David disait qu’il allait se calmer un jour », explique la quadragénaire. Le jour du drame, son époux l’a appelée pour lui dire qu’il était à Bramsthan.

« J’en ai informé David, qui l’a pris sereinement et s’est rendu à la boutique. Mo misie inn korl mwa apre ek linn dir mwa ki linn fini touy David », pleure-t-elle. « Je donnerais tout pour que David soit encore de ce monde. C’est moi qui aurais dû mourir à sa place. Je demande mille excuses à la famille et aux proches de David. Je regrette de n’avoir pu voir son visage une dernière fois. Vu les circonstances, je ne suis pas allée aux funérailles », regrette-t-elle.