Le trafic d’héroïne par voie maritime est en hausse dans l’ouest de l’océan Indien. C’est une révélation d’un rapport dans le cadre du Maritime Security (MASE) Programme.
Cette initiative revient à l’Union Européenne et vise à promouvoir la sécurité maritime dans les régions est et sud de l’océan Indien. Le rapport fait état d’une augmentation de 62 % des saisies de drogue depuis 2017. Rien qu’en 2018, 6,6 tonnes d’héroïne ont été saisies dans la région.
Le document ajoute que le trafic d’héroïne se déroule traditionnellement entre les côtes iraniennes et les abords de la Tanzanie et du Mozambique. Les trafiquants profitent de la disponibilité des voiliers iraniens pour acheminer leurs cargaisons de drogue. Dans la plupart des cas, il s’agit d’héroïne, de haschich, d’amphétamines ou encore d’opium.
Les trafiquants font usage de différentes ruses pour mener à bon port leurs activités. « Souvent ce sont dans des petits paquets, à bord de navires qui assurent le trajet Tamatave-Port-Louis. »
Il faut savoir que Maurice accueille une conférence ministérielle sur la sécurité maritime. Environ soixante pays et diverses organisations participent à cet événement. C’est la deuxième fois que la Commission de l’océan Indien (COI) et Maurice accueillent la réunion du Groupe de Contact sur la piraterie au large des côtes somaliennes.
Comme pour illustrer ce phénomène, dans la journée du lundi 3 juin, quatre Mauriciens et deux Réunionnais présumés trafiquants de cannabis, ont comparu devant la justice réunionnaise. Arrêtés vendredi soir à l’Anse des Cascades à Ste-Rose, ces six personnes seront mises en examen le même jour. C’est une opération d’envergure déclenchée par la gendarmerie de La Réunion conjointement avec des unités d’intervention, après un travail de recueil d’informations sur le terrain, qui a permis ces arrestations .
En plus d’avoir mis la main au collet de ces six présumés trafiquants, les autorités réunionnaises ont arraisonné 140 kilos de cannabis qui se trouvaient dans une dizaine de sacs valant environ 5 millions d’euros qui auraient rapporté la somme de Rs 200 millions sur le marché mauricien. Cette cargaison de drogue allait être acheminée par voie maritime vers les côtes mauriciennes. Cependant, lors de ce raid, le skippeur a pu prendre la fuite dans son embarcation. Les autorités de l’île Soeur travaillent conjointement avec leurs collègues mauriciens en vue de connaître les rouages de ce réseau de trafiquants régionaux.
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