Pravind Jugnauth, lors d’un congrès à Rose-Hill jeudi, a riposté fermement aux critiques qui pleuvent sur son gouvernement via les réseaux sociaux. Appelant à la vigilance en cette période électorale, il exhorte les Mauriciens à ne pas se laisser duper par ce qu’il qualifie de « kanpagn malsin ». Face aux accusations, il défend son bilan.
Pravind Jugnauth a répondu aux attaques sur son gouvernement sur les réseaux sociaux. Il a exhorté le peuple à faire preuve de discernement et à ne pas tomber dans des « campagnes malsaines » en cette période électorale. « Lepep bizin intelizan. Na pa tom dan bann latrap… Pa tom dan zot kanpagn malsin », a déclaré le Premier ministre sortant, lors de son intervention au congrès de L’Alliance Lepep à Rose-Hill, le jeudi 24 octobre 2024.
Pour lui, il s’agit ni plus ni moins que des « kanpagn zet labou ». Il a ajouté que cela lui rappelle les accusations portées à l’effet que les précédentes élections que son parti avait remportées étaient truquées. « Sa fer mwa rapel kan nou ti gagn eleksion. Zot ti dir ti kokin. Ti akiz Irfan Raman. Pov de li. Telman linn gagn atak, boug la inn malad. Zot pou ena sa lor zot konsians. Koz bann fosete, fer alegasion. Tou ‘case’ inn perdi. Ziska dan l’Angleterre zot inn perdi », a-t-il déclaré.
Sur le plan économique, Pravind Jugnauth a balayé les accusations de l’opposition au sujet d’une hausse du coût de la vie, en rappelant que le Parti travailliste (PTr), lorsqu’il était au pouvoir, avait imposé des taxes jugées néfastes pour le peuple. Il a également mis en avant ses initiatives, comme l’augmentation des pensions. Il a cité le National Residential Property Tax (NRPT), en soulignant ceci : « Alors que moi et mon gouvernement, nous avons aboli la taxe municipale. »
Il a aussi exprimé sa désapprobation face aux contestations de Business Mauritius concernant la relativité salariale. « Je déplore que Business Mauritius ait décidé de contester cette loi. Je laisse la cour en décider, mais nous sommes déterminés à faire en sorte que les travailleurs obtiennent leurs augmentations » a-t-il dit.
Pravind Jugnauth a également réaffirmé que son gouvernement et lui ont toujours fait preuve de respect et de considération envers toutes les communautés du pays : « Mwa ek mo gouvernnman zot kone. Zot trouve ki konsiderasion ek respe nou donn tou kominote dan sa pei-la. » Il a insisté sur le fait que les projets de développement bénéficient à l’ensemble des Mauriciens. « Que ce soit en matière de pensions, d’infrastructures ou de Metro Express, tout cela s’applique à toutes les communautés », a-t-il affirmé.
En commentant le dossier sur la lutte contre le trafic de drogue, il a déclaré que son gouvernement avait fait des progrès significatifs, mais il a reconnu que certains réseaux demeurent actifs. « Nous avons mené un combat sans relâche avec des saisies record. ‘Selma dan sa file, ena ki resi traverse’ », a-t-il concédé. En cas de réélection, il s’engage à renforcer les mesures pour lutter contre ce fléau.
Il a également remis en question l’absence d’une commission d’enquête sur la drogue sous le mandat de son prédécesseur. « Navin Ramgoolam a été Premier ministre pendant 10 ans et il a toujours refusé d’instituer une commission d’enquête sur la drogue. C’est déjà une preuve en soi », a-t-il dit.
Pravind Jugnauth n’a pas manqué de cibler ceux qui, selon lui, gravitent autour du leader du PTr, tels qu’Akil Bissessur ou encore Vimen Sabapati. Il a ensuite rappelé à l’audience les efforts déployés par son gouvernement pour déporter le Slovaque Peter Uricek : « J’avais été informé par les autorités slovaques que c’était un homme dangereux et nous avons travaillé ensemble pour le déporter. Mais qui a été le premier à le défendre ? Yatin Varma, membre du Parti travailliste. » Le Premier ministre sortant a également critiqué vivement le député du Mouvement militant mauricien (MMM), Reza Uteem, qui, selon lui, avait pris position contre cette déportation.
Un des dirigeants de l’Alliance du Changement, Richard Duval, a aussi été pris pour cible en raison de son lien présumé avec Cindy Legallant, arrêtée avec Rs 40 millions de drogue. « Député Subutex, Richard Duval asize avek Bérenger. Taler li pou fer li manz gato », a lancé Pravind Jugnauth.
Par rapport à son principal rival au poste de Premier ministre, il a, une fois de plus, ciblé Navin Ramgoolam au sujet des Rs 220 millions trouvées dans son coffre-fort en 2015. « Li pe dir fer li konfians. Me ki manier inn gagn 3 milion dolar. So kof for kouma enn labank internasional. Ena dolar, ero ek ena yenn ladan. Ki larzan sa ? Kot sorti sa ? » s’est interrogé le chef du gouvernement sortant.
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