Cour intermédiaire : accusé d’avoir tué son bébé, il dit que c’était un accident

Ganessen Saminaden, 34 ans, a été traduit devant la cour intermédiaire. Appelé à la barre des témoins, cet homme accusé d’avoir battu à mort sa fille de deux mois en 2009, a avancé que son enfant est tombé accidentellement. Le procès se poursuivra le 3 mars.

Ganessen Saminaden fait l’objet d’une accusation de coups et blessures ayant causé mort d’homme sans intention de tuer. Ce Vacoassien âgé de 34 ans est poursuivi pour avoir, en 2009, battu à mort sa fille Lorna, âgée de deux mois. Il plaide non coupable. Il est défendu par Me Jean Claude Bibi. La poursuite est, elle, représentée par Me Akhil Ramdahen.

Le trentenaire a été appelé à la barre à l’issue de l’audition des témoins. Interrogé par son avocat, il a maintenu que son enfant est tombé de manière accidentelle. D’emblée, il a affirmé avoir été victime de brutalité policière et que ce serait pour cette raison qu’il a avoué le meurtre de sa fille.

Ganessen Saminaden a dit à la Cour que le jour fatidique, soit le 25 mai 2009, il regardait la télé pendant que sa compagne Nishta Chinien prenait sa douche. La petite Lorna se trouvait, elle, dans le lit. Nishta Chinien a appelé le jeune homme pour lui demander de surveiller l’enfant.

Il a expliqué que c’est en prenant sa fille dans les bras qu’elle est tombée. « Le molleton était bien trop grand pour un bébé », a-t-il ajouté. Le jeune homme soutient qu’il a ramassé sa fille avant de la déposer sur le lit, croyant qu’elle n’avait rien eu de grave.

Ce n’est que bien plus tard dans la soirée que sa compagne a constaté que l’enfant ne respirait plus. Le couple l’a alors transporté à l’hôpital où les médecins n’ont pu que constater le décès de la petite Lorna. Cette version a été soutenue par Nishta Chinien, la mère de l’enfant, lors de son témoignage en Cour.

L’autopsie pratiquée par le Dr Satish Boolell, alors chef du service médico-légal, a conclu que le décès du nourrisson est dû à une hémorragie cérébrale. Le rapport fait également mention de diverses fractures et de plusieurs blessures.

Appelée à la barre, Nishta Chinien, la compagne de Ganessen Saminaden, a relaté le fil des évènements ce jour fatidique. Elle a maintenu que le prévenu est incapable d’avoir tué leur enfant. Elle a nié que ce dernier se mettait en colère à chaque fois que le bébé pleurait.

Au moment de son interpellation, Ganessen Saminaden avait déclaré aux enquêteurs avoir violemment secoué le bébé avant de le projeter à terre, car celui-ci criait trop. Cependant, il est revenu sur ses dires et a déclaré que ses aveux lui avaient été extirpés de force. 

Le procès se poursuivra le 3 mars devant la magistrate Renuka Dabee, présidente de la cour intermédiaire. Date à laquelle les avocats des parties présenteront leur plaidoirie et leur réquisitoire.