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Coups de feu mortels à Henrietta - Le policier tireur se confie : «Si c’était à refaire, je n’hésiterais pas une seconde»

Les policiers avaient été mandés au domicile des Rosun dans la nuit du 2 janvier 2020.

Le constable Gavin Veerasamy, qui a tiré trois coups de feu le jeudi 2 janvier sur Bhavish Rosun pour l’empêcher de tuer sa femme et ses enfants, est sorti de son mutisme. Sept jours après le drame qui a coûté la vie à Bhavish Rosun, le policier est revenu sur cette nuit fatidique dans un entretien exclusif accordé au Défi Media Group. 

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Ce constable de 28 ans affirme avoir pris la bonne décision, vu la situation dans laquelle il se trouvait face à un homme déterminé à tuer sa famille. Au moment où le constable Veerasamy et ses deux collègues sont arrivés au domicile des Rosun, le chef de la maison s’en prenait à son épouse et à ses enfants. Armé d’un sabre, il menaçait son épouse Sheena après avoir projeté son enfant de 4 ans à terre. C´est à ce moment que le policier a ouvert le feu pour sauver la mère et ses enfants. « Si c’était à refaire, je n’hésiterais pas une seconde », affirme le jeune homme qui est aujourd’hui considéré comme un héros par nombre de personnes. 

Que s’est-il passé dans la nuit du jeudi 2 janvier à Henrietta ?

Il est 19h10 quand mes collègues du second shift et moi sommes arrivés au domicile des Rosun. Des jeunes sur place nous ont indiqué où se trouve la maison. Nous avons entendu du bruit, mais nous n’avons pu ouvrir la porte qui était verrouillée de l’intérieur. Nous avons regardé à travers les fenêtres et frappé à la porte, sans succès. À travers la fenêtre d’une autre pièce de la maison, nous avons pu discuter avec le frère aîné de Bhavish. Il était sur son ordinateur et nous a lancé : « Pa bizin zot isi, tou saki la pou mor ». Mes collègues et moi avons ainsi tenté de leur faire entendre raison. Quant à Sheena, la femme de Bhavish, elle nous faisait comprendre, à travers son ‘body language’, qu’elle avait des problèmes. Elle était à terre, un de ses enfants à ses côtés. 

Nous avons alors demandé à Bhavish de venir nous parler pour essayer de résoudre le problème. Mais son frère et lui sont devenus violents. Nous avons alors fait usage du Federal Streamer (gaz lacrymogène) sur le frère de Bhavish. Le père a, lui, pris son enfant de 4 ans et l’a projeté à terre. Il a ensuite maintenu l’enfant contre l’antivol d’une fenêtre. Nous lui avons demandé de se calmer, en vain.

À quel moment avez-vous décidé de faire feu ?

Bhavish s’en est pris à son épouse. Il l’agressait. Nous lui avons demandé de se calmer, mais il a quitté la chambre pour revenir armé d’un sabre. Nous avons alors lancé le gaz lacrymogène en sa direction, mais cela ne l’a pas calmé pour autant. Nous avons alors lancé une première sommation. Mes collègues et moi avons essayé de forcer l’entrée. Le jeune homme s’apprêtait à agresser son épouse à l’aide du sabre et j’ai ouvert le feu. « Li ti pe lev so sab laho pou al tape ». J’ai ensuite demandé à Bhavish de se calmer, mais il ne voulait rien entendre. Comme son épouse Sheena et son enfant étaient à terre, au niveau de ses jambes, je n’ai eu d’autre choix que de tirer dans la partie supérieure de son corps. La mère et l’enfant étaient dans mon champ de tir. 

Que s’est-il passé ensuite ?

Bhavish s’est dirigé vers le couloir où il s’est effondré. Mes collègues ont forcé une porte en métal et sont entrés. Nous avons prodigué les premiers soins à Bhavish et le SAMU est arrivé après une heure. Nous avons alors évacué la mère et l’enfant. Au même moment, le frère aîné de Bhavish nous menaçait de mort. Nous l’avons maîtrisé et placé dans une fourgonnette. 

Et les mauvaises langues dans tout ça ? 

Les mauvaises langues ne cessent de se délier, surtout sur les réseaux sociaux. Certaines parlent de policiers sans scrupules ou se demandent si j’étais saoul ou sous influence d’une quelconque substance illicite. Je tiens à préciser que je ne bois pas d’alcool. Le soir, après ces événements, on a fait des prélèvements de sang. Il y a eu le test.

 

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