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Consommation : le prix des fûts d’huile double en 14 mois

Pour préparer dholl puris, faratas, chana puris et autres « gato delwil », les marchands ont besoin de grandes quantités d’huile.

Le prix de l’huile utilisée dans la confection de dholl puris et autres « gato delwil » que les Mauriciens affectionnent tant, a connu plusieurs hausses depuis le mois de juillet 2020. Les consommateurs risquent d’en faire les frais. 

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Dholl puris et autres « gato delwil » risquent de coûter plus cher. En cause, la hausse continue du prix du « drum » (fût) d’huile de 190 kilos qu’utilisent les marchands. Aujourd’hui, celui-ci se vend à Rs 14 650, soit pratiquement le double du prix pratiqué il y a 14 mois. 

À Explik ou Ka, les marchands indiquent que le fût d’huile de 190 kilos se vendait à Rs 7 440 en juillet 2020. En octobre de la même année, le prix était passé à Rs 8 050, pour atteindre Rs 8 490 en décembre 2020. 

Cette tendance à la hausse s’est poursuivie en février 2021. Le « drum » d’huile coûtait alors Rs 10 640. Une nouvelle augmentation est enregistrée en juillet : le fût se vend à Rs 12 810. Un reçu pour une livraison effectuée le 3 novembre 2021 indique que le prix a aujourd’hui atteint Rs 14 650. 

« Nous utilisons ce type d’huile en grande quantité car nous sommes de gros marchands de dholl puris, de “chana puris” et d’autres “gato delwil”. Nous ne pouvons pas utiliser de l’huile en bouteille, ou en sac en plastique ou encore en boîte car ce sont de trop petits logements », fait ressortir Rajesh, un habitant de Plaine-Magnien. 

Et d’ajouter que si cette tendance à la hausse se maintient, il n’aura d’autre choix que d’augmenter le prix de ses produits. « La paire de dholl puris se vend actuellement entre Rs 17 et Rs 18. Il nous faudra passer une augmentation d’au moins deux roupies aux consommateurs », souligne Rajesh. 

Pas de subvention

Une source au ministère du Commerce et de la protection des consommateurs indique que l’huile vendue selon la formule « customer own packaging » est subventionnée par le gouvernement jusqu’à cinq litres. « Au-delà, il n’y a pas de subvention. C’est un peu la même formule que pour le gaz ménager qui est subventionné alors que tel n’est pas le cas pour le gaz utilisé à des fins commerciales. »

Pour le président de l’Association pour la promotion de l’environnement et des consommateurs (APEC), Suttyadeo Tengur, cette hausse continue du prix de l’huile vendue en gros est causée par plusieurs facteurs. « En premier lieu, il y a le fret qui ne cesse d’augmenter. Ensuite, le dollar apprécie constamment.

Puis il y a de gros soucis concernant la voie maritime. Des sociétés maritimes évitent certains corridors pour diverses raisons. La quatrième raison est le manque de volume pour pouvoir procéder au “bulk buying”. Au final, tout cela se reflète dans le prix. » 

Une pénurie d’huile comestible sur le marché est-elle possible ? Le ministère du Commerce devrait être plus proactif pour éviter une telle situation, répond Suttyadeo Tengur. « Il y a un manque évident de personnel au niveau de la Consumer Protection Unit pour que cette unité puisse mener à bien sa mission. »

Nous avons essayé en vain d’avoir la version des responsables des deux plus gros producteurs / distributeurs d’huile comestible à Maurice. 

 

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