Concurrence déloyale dans les hôtels: Les mesures en faveur des taximen attendues

La Federation of Hotels Taxi Association ne sait plus à quel saint se vouer. Et pour cause, elle ne cesse de déplorer et de dénoncer la concurrence déloyale de certains tour opérateurs. Le président Yashpal Murrakhun espère des mesures urgentes pour les 1 356 chauffeurs de taxi desservant des hôtels. «Des mesures seront prises en faveur de toutes les parties concernées.» C’est ce qu’a annoncé la National Transport Authority (NTA) qui dit attendre les recommandations du comité interministériel, présidé par le vice-Premier ministre Xavier-Luc Duval en faveur des opérateurs de taxis. Yashpal Murrakhun, président de la Federation of Hotels Taxi Association, lui, réclame également des sanctions. «Les clients sont omniprésents dans les hôtels, et plusieurs chauffeurs de taxi auraient dû travailler aisément», explique-t-il. « Hélas, ce n’est pas le cas actuellement, ajoute-t-il en pointant du doigt les tours opérateurs. « Certains tour-opérateurs mettent des bâtons dans les roues des taximen. Ces tour-opérateurs nous mènent la vie dure et se livrent à une concurrence déloyale. De ce fait, nous sommes pénalisés et nous n’avons plus de travail. Plusieurs chauffeurs de taxi d’hôtels sont endettés et au bord de la ruine », peste notre interlocuteur.

Pratique ‘illégale’

Le président de la Federation of Hotels Taxi Association demande aux autorités concernées et au gouvernement de leur venir en aide au plus vite. « Après la réunion du comité interministériel que nous avons eue avec des représentants de divers ministères, le 7 septembre, la situation n’a quasiment pas évolué. « Certes, les ministres ont compati à nos malheurs et difficultés, mais ces problèmes persistent. Il faut à tout prix mettre un frein à cette pratique illégale des tour opérateurs. Ce problème des taximen a d’ailleurs fait l’objet d’une question à l’Assemblée nationale », dit-t-il. « Il faut trouver des solutions au plus vite pour sauver les chauffeurs de taxi de l’asphyxie financière. Le ministre Xavier-Luc Duval a annoncé l’introduction d’un Taxi Desk dans les hôtels. Nous accueillons favorablement cette mesure, car cela nous permettra de vendre nos services aux clients à l’intérieur même de l’hôtel. S’agissant de l’introduction du taximètre, nous émettons toutefois des réserves. Cette mesure ne nous aidera guère. Nous invitions plutôt les autorités gouvernementales et la National Transport Authority à sanctionner ceux qui violent la loi et les règlements de la profession », souligne-t-il.  

Stress permanent

Prashad Pargass abonde dans le même sens. Le président de Long Beach Taxi Association relate son « calvaire ». « Nous n’avons plus de travail. Les tour opérateurs nous pourrissent la vie. Nous devons emprunter de l’argent pour subvenir aux besoins de nos familles. Nous sommes dans une situation où nous achetons du beurre aujourd’hui, de l’huile le lendemain et le riz deux jours plus tard. Cela après avoir décroché une sortie. Au cas contraire, impossible d’acheter de quoi pour nourrir nos familles. Nous travaillons avec un stress permanent qui risque d’être nuisible à notre santé et notre sécurité. Les canvasseurs à l’œuvre près des hôtels faussent le jeu de manière déloyale. » Sollicité dans l’émission Xplik ou K sur les ondes de Radio Plus, Cyril Appajala, Traffic Controller à la National Transport Authority explique « que des solutions seront bientôt trouvées. » Et ces mesures seront bénéfiques tant pour les chauffeurs de taxi des hôtels, que pour les tour opérateurs. « Avec les moyens humains dont dispose la NTA, nous effectuons des contrôles réguliers près des hôtels pour éviter ces types de problème. Le comité Duval s’est réuni deux fois. D’abord, le 7 septembre pour écouter les doléances des taximen des hôtels et le 14 septembre avec les tour-opérateurs et l’AHRIM. Après ces réunions, nous attendons désormais les recommandations du comité dans l’intérêt des deux parties. Je dois admettre que le problème est réel, mais que cela ne concerne pas tous les hôtels. Il faut aussi faire ressortir qu’il y a des taxis en surnombre dans certains hôtels », devait affirmer le Traffic Controller.