Compagnies d’État : un code de conduite pour les CEO et Chairpersons

Le ministère des Services financiers et de la Bonne gouvernance envisage d’amender la loi régissant le Financial Reporting Council (FRC) afin d’autoriser des sanctions contre les présidents et les Chief Executive Officers (CEO) des institutions gouvernementales. C’est ce que le ministre Roshi Bhadain a déclaré en deux occasions à la suite d’une question posée par le député de l’opposition Rajesh Bhagwan.

Ce dernier interrogeait le ministre sur la mise en œuvre du Code of Corporate Governance qui a été préparé par son ministère afin d’assurer un niveau de bonne gouvernance et de transparence dans la gestion des institutions gouvernementales. Roshi Bhadain a une nouvelle fois indiqué que ce code sera appliqué durant l’année financière 2017. Il a cependant déclaré que les responsables des institutions gouvernementales n’ont pas à attendre l’année prochaine pour s’assurer que les principes de bonne gouvernance et de transparence soient respectés.

Loin d’être convaincu par la déclaration du ministre concernant la nécessité de faire confiance aux « reasonable persons », le député de la circonscription  Beau-Bassin/Petite-Rivière a soutenu que ce qui vient de se passer au sein d’Air Mauritius avec le limogeage de Megh Pillay du poste de CEO est une entorse à la bonne gouvernance. Tout en reconnaissant qu’il y a certes des manquements, Roshi Bhadain a soutenu que ce genre de pratiques ne date pas d’hier.

Bombardé de questions par les membres de l’opposition, le ministre Bhadain a fini par concéder que s’il n’obtenait pas satisfaction, il pourrait amender le texte régissant le FRC, ce qui autoriserait alors que des sanctions soient prises contre les CEO et les présidents de conseils d’administration.