Ce jeudi 31 août marque la Journée mondiale du blog. Ce dernier s’impose comme un outil important de communication et d’expression pour beaucoup. Trois jeunes blogueurs nous parlent de leur popularité 2.0. à laquelle ils ne s’y attendaient pas ! Parmi les sujets qui suscitent l’intérêt : la politique, la mode et l’esthétique ainsi que l’alimentation.
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Plus de 1 000 vues en 48 heures ! C’est ce que le compteur affiche sur son blog suite à un texte paru la semaine dernière. Yanish Armoogum, l’auteur, n’en revient pas d’autant plus qu’il n’a démarré son blog il y a seulement un mois. « Je n’ai pas tardé à créer du contenu qui a vite fait le tour de la Toile. Il a suffi que je touche à nos chers politiciens pour que les lecteurs s’y retrouvent et se mettent à partager l’article sur les réseaux sociaux. C’est fou !» Po. Poooo. p…Politique met en scène une réunion d’urgence de quelques grands noms de la politique dans un manoir.
« C’est une petite collection comique et décalée de nos parlementaires et de leurs traits qui font qu’on les reconnaît. Cela dit, je reste dans le politiquement correct », précise-t-il.
Yanish Armoogun ne se cantonne pas à un thème spécifique et il avoue être friand de sarcasme, de satire et de textes qui frôlent l’érotisme. Il a toujours aimé l’écriture. D’ailleurs et depuis bientôt dix ans, sa seule plateforme d’expression a été Facebook. Peu à peu, il a remarqué qu’un groupe de personnes, qui appréciait ses écrits, s’agrandissait avec le temps. « Les réactions, bien que diverses, étaient majoritairement positives et on en redemandait… Ce qui m’a le plus poussé à lancer le blog, c’est l’idée de pouvoir compiler mes écrits sur une même plateforme pour être plus accessibles.»
Yanish trouve que les blogs se développent et que plusieurs sociétés, dans divers secteurs, se rendent compte de leur importance. « Le blog est comme un site-web mais plus proche des internautes et il possède ce sens de la familiarité et de l’interactivité. Beaucoup d’hôtels à Maurice ont leur blog et j’ai eu l’opportunité de collaborer avec certains.»
La numérisation évolue sans cesse. Le blogueur n’est nullement différent de celui qui écrit pour un journal. Il publie uniquement sur une plateforme numérique. « La montée des blogs est aussi un produit de la démocratisation de la publication et tout le monde peut maintenant contribuer à l’édifice », dit-il.
Concise et informative
« Un blog ne se limite pas à quelques mots et quelques photos. Il exige plusieurs jours de réflexion afin de créer du bon contenu surtout quand vous travaillez à votre compte. Une fois le travail des blogueurs mauriciens reconnu, ils seront sollicités par différentes enseignes. Cela ne va pas tarder quand le blogging sera considéré comme un emploi à plein-temps », explique Zaina Peerally.
La jeune femme a lancé son blog depuis un an. Elle a commencé sur Instagram où elle postait régulièrement ses impressions sur les produits, le maquillage et la mode. Son réseau de followers s’est graduellement étendu. « Ils s’intéressaient de très près à ce que je faisais et je me suis aussi spécialisée dans les soins de la peau », indique-t-elle.
Zaina Peerally privilégie une écriture concise et informative. « Je m’appuie sur la prose pour rédiger mes critiques dans le but de rendre le texte compréhensible aux lecteurs qui doivent surtout se reconnaître », soutient la jeune femme. « Dès fois, je me permets même une touche d’humour. » Selon elle, c’est difficile se faire un nom quand on est un blogueur mauricien. « Mais si vous aimez ce que vous faites, cela transpire à travers vos textes et l’audience se développe graduellement. »
En deux ans, Niven Modely, un chef de cuisine de 29 ans, a attiré entre 10 000 et 50 000 vues par post sur son blog qui est suivi par plusieurs nationalités. « Je postais régulièrement les photos de mes plats sur ma page Facebook, les utilisateurs ont commencé à me suivre et ils me demandaient les recettes », se souvient-il. « Malheureusement, je ne pouvais pas le faire souvent car le temps faisait défaut ». C’est ainsi que l’idée de lancer un blog a germé.
D’après Niven Modely, les internautes n’aiment pas lire des longs textes. De ce fait, il se limite à des recettes simples qu’il illustre avec des photos. « D’ailleurs, la photographie culinaire est un autre art que j’ai dû apprendre pour agrémenter mes posts. Je fais de mon mieux pour éviter le jargon technique afin que mes amis et mes followers puissent s’adonner aisément à la cuisine.» Le Chef compte bientôt devenir critique de restaurants car dit-il, il y a ce besoin de pouvoir comparer les prix et avoir un avis avant de tester de nouvelles adresses.
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