De nombreuses entreprises ont repris leurs activités normalement après le passage de Belal. Toutefois, certains secteurs continueront de subir des perturbations en raison du mauvais temps et des dégâts causés par le cyclone, susceptibles d’entraîner même un arrêt complet de leurs opérations. Quels sont les secteurs concernés? Qu’en est-il du manque à gagner ? Le point.
Construction : Pertes estimées entre Rs 150 000 et Rs 200 000 par jour pour un projet de travaux publics
Le secteur de la construction est l’un des plus perturbés par les intempéries, en particulier en ce qui concerne les travaux publics et les travaux extérieurs de bâtiment, selon Ravi Gutty, président de la Building and Civil Engineering Contractors Association (BACECA). Pour les projets de travaux publics, affirme-t-il, la plupart d’entre eux sont interrompus, tels que les réseaux, les terrassements, les coulages de béton, les drains, les enrobés ou encore l’aménagement paysager. « Il s’agit davantage de sécuriser les chantiers et les équipements en période de mauvais temps », explique notre interlocuteur. Quelques travaux intérieurs, fait-il ressortir, restent possibles, notamment les finitions, les installations de plomberie et électriques, les carrelages, entre autres. « Cependant, le coffrage, le ferraillage, le coulage de béton et les travaux extérieurs sont majoritairement annulés », précise-t-il.
D’après lui, les pertes pour les entreprises varient en fonction du type et de l’envergure du projet, ainsi que des ressources mobilisées. « L’impact dépend également du stade avancé du projet et des chantiers en cours. Pour un projet de travaux publics, par exemple, de taille moyenne, les coûts encourus peuvent s’élever de Rs 150 000 à Rs 200 000 par jour. En ce qui concerne un projet de bâtiment, cela pourrait être encore plus élevé », indique-t-il.
Plaisanciers : les activités reprendront ce samedi
Suite à l’alerte cyclonique de classe 1 émise le samedi 13 janvier, les plaisanciers ont été obligés de sécuriser leurs bateaux à terre. « Du coup, depuis samedi jusqu’à ce jour, nos activités sont à l’arrêt complet », indique Prem Beerbul, président de la Fédération des opérateurs de plaisance. Ce dernier affirme que même si toutes les alertes sont levées, les plaisanciers ne pourront pas reprendre leurs activités de sitôt.
« Ce mercredi, nous allons faire un état des lieux de nos bateaux. Il faudra assurer le grand nettoyage et effectuer des réparations si besoin est », soutient notre interlocuteur. Par ailleurs, il fait comprendre que même si le cyclone est parti, la mer restera toujours démontée pendant les prochains jours. « Ainsi, ce n’est que samedi que nous pourrons reprendre nos activités normalement », avance-t-il.
Il souligne qu’une semaine de congé forcé représente une énorme perte financière. Par exemple, dit-il, pour un opérateur de « speed boat », il faut compter des pertes quotidiennes de Rs 4 000 à Rs 5 000. « Alors que les pêcheurs et les planteurs bénéficient d’une compensation de l’État pendant les intempéries, pourquoi ne pas compenser également les plaisanciers », fait-il ressortir.
Commerce : moins de mouvements dans les magasins
Pendant les intempéries, tandis que la frénésie s’est emparée des hypermarchés et des supermarchés, d’autres commerces ont été moins sollicités. Dominique Filleul, président de la General Retailers Association (GRA), souligne que les Mauriciens n’ont pas tendance à se déplacer pour acquérir des vêtements, des appareils électroménagers ou des meubles pendant les périodes de conditions météorologiques défavorables. Il indique que les articles de première nécessité, notamment les denrées alimentaires, sont les plus prisés. « En conséquence, en dehors des supermarchés, tous les autres magasins enregistrent une baisse significative de leurs ventes pendant les intempéries. Actuellement, il est compliqué d’estimer les pertes, car la météo est encore incertaine », affirme-t-il. Malgré cela, il souligne que les employés sont appelés à travailler, même si la morosité règne dans le commerce. Dominique Filleul explique que de nombreux commerçants en profitent pour effectuer diverses tâches lorsque l’affluence est moindre. « Certains optent pour un grand nettoyage, tandis que d’autres choisissent de réorganiser l’agencement des produits ou réalisent des inventaires », indique-t-il.
Loisirs : des parcs d’attractions pas prêts pour accueillir les visiteurs
Le cyclone Belal a laissé derrière lui des dommages aux infrastructures des parcs d’attractions. Dans certains cas, des débris dispersés rendent la réouverture difficile. Les équipes de maintenance sont mobilisées pour évaluer l’ampleur des dégâts et travailler à la remise en état des installations. La Vanille Nature Park est fermée depuis lundi. « La sécurité de nos employées, des visiteurs et des animaux sont notre priorité. Sachant qu’avec le changement climatique, c’est de plus en plus complexe d’avoir des prévisions exactes du temps, la direction a pris la décision de fermer le parc », explique la Marketing Officer, Faviola Macotte. Elle ajoute que les pertes sont chiffrées à plusieurs centaines de milliers de roupies.
À la Vallée de Ferney, la réouverture est prévue pour ce jeudi. « On va ouvrir en principe jeudi au public, mais toutes les activités ne seront pas disponibles. Notre équipe doit procéder à une évaluation de la situation avant », indique-t-on. À mardi 16 janvier à 13h30, la direction de Casela Nature Park attendait la fin du bulletin de sécurité et les consignes des autorités afin d’effectuer un état des lieux et commencer le nettoyage du parc. « C’est uniquement après le constat et le nettoyage complété que nous pourrons décider de l’ouverture du parc. Suivez-nous sur notre page Facebook pour toute mise à jour », précise-t-on.
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