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Comité parlementaire de l’ICAC: Shakeel Mohamed n’écarte pas une éventuelle démission

Trois députés de l’opposition membres du comité parlementaire de l’Independent Commission Against Corruption (ICAC) ont soumis leur démission mercredi. Le chef de file travailliste au parlement n’écarte pas cette option. Rajesh Bhagwan, Veda Baloomoody et Zouberr Joomaye du MMM ont pris la décision de soumettre leur démission suite à la nomination de Kaushik Goburdhun comme ‘Acting Director’ de cet organisme. « Enough is enough. L’ICAC devient la vitrine de tous les scandales », déplore Rajesh Bhagwan. C’est mercredi qu’ils ont soumis leur lettre de démission à la Speaker de l’Assemblée Nationale. D’ailleurs, lors d’une conférence de presse du MMM le mercredi 13 janvier, le leader des mauves, Paul Bérenger, est revenu sur la démission de ses députés. « Il n’y aura pas de remplaçant au poste de directeur général. C’est un proche de Roshi Bhadain qui assure la suppléance », lance Paul Bérenger. Il précise que les députés démissionnaires ont informé le député du PTr Shakeel Mohamed, qui est aussi membre de ce comité, de leur intention et que ce dernier doit « prendre ses responsabilités ». Le président du comité parlementaire de l’ICAC, Maneesh Gobin, trouve déplorable que « l’opposition MMM ait décidé de saboter une si importante instance qu’est le comité parlementaire ». « S’ils avaient des inquiétudes, ils auraient pu venir s’exprimer au comité. Or, ils ont choisi la voie de la démission. Je ne vois aucune sagesse dans cette démission », déplore ce dernier.

« Damning »

Shakeel Mohamed confirme avoir été préalablement informé de la décision des députés du MMM. Il souligne qu’il a des informations qu’il qualifie de « damning » à propos de la nomination de Kaushik Goburdhun en remplacement temporaire à Luchmyparsad Aujayeb. « Il n’y a qu’une seule instance qui peut répondre à mes questions. Démissionner maintenant serait aller trop vite en besogne. Mais la possibilité reste entière », lance le député rouge. Il ajoute qu’il peut très bien démissionner maintenant mais qu’il ne veut pas jouer le jeu du pouvoir. « Si je démissionne, je peux toujours poser des questions à l’Assemblée Nationale. Mais, selon les Standing Orders, on dira que cela concerne le comité parlementaire », indique notre interlocuteur. Selon lui, la population n’aura pas les réponses voulues. Dans la foulée, Shakeel Mohamed dit espérer que la Speaker fasse le nécessaire pour remplacer les membres qui ont démissionné pour qu’il y ait un quorum pour la tenue du comité où il pourra enfin poser ses questions. Même si pour cela « il faut rappeler en urgence les parlementaires ». Il estime que si cela tarde trop, cela signifiera que l’ICAC est réellement devenue « l’instance par extension du MSM » et qu’il ne perdra pas son temps à attendre.  
   

Pouvoirs constitutionnels: Bérenger compte sur l’indépendance de la présidence

 
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/div> Le partage de pouvoirs entre la présidente de la République et le Premier ministre est toujours au cœur des préoccupations de Paul Bérenger et du Mouvement militant mauricien (MMM). À tel point que le leader du parti a décidé de tenir, mercredi, une conférence de presse consacrée à la question. Paul Bérenger a dit compter sur la présidence pour ne pas laisser le Premier ministre lui imposer ses choix sur les questions de nomination. L’avis du Parquet, donné au moment de voter le Good Governance and Integrity Reporting Bill, est que c’est le Premier ministre qui a le dernier mot pour les nominations, même quand un texte de loi précise que c’est le Président qui nomme, en consultation avec le Premier ministre et le leader de l’opposition. « Nous avons espoir que jamais la présidence de la République ne laissera le Premier ministre imposer sa décision », a affirmé Paul Bérenger face à la presse. Le fait que sir Anerood Jugnauth s’aligne sur l’avis du Parquet relève, selon lui, de « l’infamie ». Il a rappelé que ce dernier avait fait voter plusieurs des lois concernées quand il était Premier ministre et avait fait usage de ces pouvoirs de nomination lors de son passage à la State House. « L’exemple le plus fameux est la PSC », a rappelé Paul Bérenger en référence à l’épisode de 2012, quand SAJ avait nommé les membres de la Public Service Commission contre l’avis du Premier ministre d’alors, Navin Ramgoolam. Il n’est pas légalement possible de demander à la Cour suprême une interprétation sur la question, selon le leader du MMM, mais il a affirmé que son parti s’engage à amender la Constitution pour enlever tout flou autour de la question.
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