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Chirurgie plastique : faire la différence entre complication et erreur médicale

Les chirurgies esthétiques incluent la liposuccion, l’augmentation mammaire et le tummy tuck, entre autres.

La chirurgie esthétique, autrefois réservée à quelques privilégiés, est aujourd’hui accessible à un plus grand nombre de personnes qui souhaitent améliorer leur apparence physique. Elle offre des solutions pour renforcer l’estime de soi, corriger des défauts physiques et paraître plus jeune. Cependant, cette démarche n’est pas sans risque, indique le Dr Shakil Ameerudden, chirurgien généraliste.

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Le Dr Shakil Ameerudden est chirurgien généraliste dans le privé.

À l’étranger et à Maurice, la chirurgie plastique est de plus en plus courante. En effet, choisir d’améliorer son apparence physique par le biais de procédures chirurgicales devient moins tabou. Toutefois, ce phénomène s’accompagne de diverses motivations, de craintes légitimes, de risques inhérents et de contre-indications. Et il est crucial de les comprendre, estime le Dr Shakil Ameerudden, chirurgien généraliste.
Ce dernier pratique des chirurgies mini-invasives et a commencé à faire la chirurgie bariatrique qui est une intervention chirurgicale visant à traiter l’obésité. Cette chirurgie modifie le système digestif pour aider à perdre du poids. Elle limite la quantité de nourriture que l’estomac peut contenir. Et pour ce qui est de la chirurgie plastique, plusieurs autres interventions sont pratiquées par des chirurgiens plastiques.

Et comme pour toute chirurgie, le risque de complications est toujours présent. « Dans un premier temps, il faut savoir qu’aucune intervention chirurgicale n’est sans risque. Le zéro risque n’existe pas », explique le chirurgien. Il y a toujours un risque de complications que ce soit lors de l’opération ou après celle-ci. « Il peut y avoir des risques cardiaques, pulmonaires ou même de l’action lui-même pendant l’opération. Le plus important est justement de reconnaître lorsqu’il y a ces complications et de les traiter à temps », précise-t-il.

Formulaires de consentement

Ensuite, il est important de pouvoir faire la différence entre une complication médicale et une erreur médicale. La complication médicale peut survenir durant l’intervention ou après celle-ci. « Sur 100 patients, il y aura des complications dans deux ou trois cas », indique le chirurgien. Car le risque de complication est tout le temps présent lors de la chirurgie. Il y a les formulaires de consentement qui sont signés par le patient avant une intervention. « Ces formulaires stipulent en détail les risques de l’intervention auxquels s’expose le patient. Ce dernier doit être conscient de ces risques », explique le Dr Shakil Ameerudden.

Quelques exemples de complications : des réactions allergiques ou des complications liées à l’anesthésie. Il peut y avoir des saignements, des hémorragies pendant ou après l’opération. Toute intervention chirurgicale présente un risque d’infection. Par contre, ce qu’il faut éviter, selon lui, est l’erreur médicale qui peut être le résultat d’un mauvais geste, d’une mauvaise technique ou d’une mauvaise décision.
Pour le chirurgien, l’intervention en elle-même représente 60 % du travail. « Il y a la partie postopératoire qui est à suivre de près afin d’assurer un bon rétablissement du patient. Après toute chirurgie, il y a une check-list à suivre avant que le patient ne rentre chez lui », fait ressortir le médecin. Et le patient doit être bien informé sur les  risques afin qu’il puisse retourner au plus vite en cas de problème.

Les deux types de chirurgie plastique

Il existe deux types de chirurgie plastique : les chirurgies réparatrice et esthétique. « Les motivations pour recourir à la chirurgie plastique sont variées et souvent personnelles. Le premier type concerne la chirurgie réparatrice. Elle corrige certaines parties du corps affectées par une malformation, après un accident ou une maladie. Après un cancer du sein, il est possible de faire une mammoplastie, soit une reconstruction du sein après une ablation. Ce type de chirurgie est médical dans certains cas », indique-t-il.

Ensuite, il y a des interventions qui visent à corriger des anomalies ou des défauts perçus : une bosse sur le nez, ou des oreilles décollées. « Ce type de chirurgie vise surtout à l’amélioration de l’estime de soi. Il y a une volonté personnelle d’améliorer son image. Beaucoup de personnes souhaitent améliorer leur apparence pour se sentir mieux dans leur peau et gagner en confiance », fait-il comprendre.

Pour ce qui est des contre-indications, plusieurs autres facteurs sont à prendre en considération. « Il faut bien évaluer la situation et une fois de plus, c’est au chirurgien de faire ce constat. Il prend en considération l’état de santé du patient. Par exemple, pour une chirurgie plastique, on ne peut risquer la vie d’un patient qui souffre de maladies cardiaques ou de troubles de coagulation. Il faut déterminer l’importance et la gravité de la situation », insiste-t-il.

Il est donc essentiel de bien comprendre les motivations, les craintes, les risques et les contre-indications avant de prendre une décision. Une consultation approfondie avec un chirurgien qualifié est indispensable pour évaluer les options et garantir une approche sécurisée et adaptée à chaque individu.

 

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