La troupe de Tianjin était l’invité vedette de la 13e édition du Chinatown festival. Mauvais temps, oblige, la troupe n’a malheureusement pas pu se produire le week-end dernier. Proposant plusieurs disciplines, la troupe s’est également produite à Rodrigues où elle a fait un tabac. Rencontre.
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Venue de la ville de Tianjin, une ville située au Nord-Ouest de la République Populaire de Chine, la troupe est composée d’une vingtaine d’artistes sous la houlette de Zhu Yihai : « Nous avons formé cette troupe spécialement pour le Festival de Chinatown. Il regroupe les artistes les plus récompensés dans leurs disciplines respectives de la ville de Tianjin.
C’est ainsi que nous arrivons à offrir un spectacle de haute facture notamment à la soirée de gala le jeudi 4 mai au MGI. C’est dommage que nous n’avons pas pu nous produire pour le festival qui a été renvoyé. »
Et la particularité c’est que la troupe est multidisciplinaire : « Nous avons des acrobates, des gymnastes, des danseurs et des musiciens hors-pair. Nous avons choisi les meilleurs pour notre toute première représentation hors de nos frontières », explique Zhu.
Le plus jeune de la troupe justement porte le nom de Pan Tianshun. Agé de 11 ans, ce petit bonhomme aux allures frêles peut se transformer en une véritable machine de guerre. Adepte du Wu Shu, Pan pratique ce sport de combat depuis qu’il a 6 ans. C’est ce qui le permet aujourd’hui de s’entraîner deux à cinq heures par jour : « J’avoue qu’au départ c’était très dur. Mais avec de la pratique, le corps s’assouplit et je peux aujourd’hui pratiquer mon art pendant plusieurs heures durant. »
N’empêche que malgré son emploi du temps très chargé par le Wu Shu, Pan trouve toujours du temps pour ses études : « Je consacre mes journées à mes études et l’après-midi au Wu Shu. »
S’il est certes petit, Pan voit déjà son avenir en grand : « Je veux devenir un grand maître du Wu Shu et partager mon savoir-faire avec d’autres jeunes. »
Li Xin, 35 ans, est acrobate. Il a également commencé très jeune : « J’étais un enfant très espiègle. Je courrais toujours dans tous les sens. J’étais un hyperactif. Pour canaliser cette énergie mes parents m’ont inscrit dans une école d’acrobatie qui se trouvait non loin de ma maison. C’est comme ça que je suis devenu acrobate. »
Père d’un petit garçon de deux ans, Li ne souhaite pas que son fils lui emboîte le pas : « Le métier d’acrobate en Chine nourrit son homme, je ne vais pas dire le contraire. Cependant c’est dur. Je vais plutôt encourager mon fils à faire de la musique. Maintenant s’il veut faire comme son papa, je respecterais sa volonté. »
À 33 ans, Zhai Ming Fei joue du suona, un instrument à vent qui demande beaucoup de souffle. « Ce n’est pas très évident pour une femme de jouer de cet instrument qui requiert beaucoup de souffle. Mais, rien n’est impossible quand on a de la volonté », dit-elle.
Évoluant depuis 14 ans dans une troupe, Zhai se verrait bien dans quelques années comme enseignante de musique : « Je pense qu’à un certain moment dans sa carrière il faut partager avec la jeune génération tout ce qu’on a appris. C’est pour cette raison que je veux montrer aux jeunes comment jouer du suona. »
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