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Cas de grippe aviaire détectés à La Réunion : Maurice en alerte sanitaire 1

Les oiseaux migrateurs qui atterrissent à l’estuaire de Terre-Rouge sont des réservoirs potentiels pour le virus H5N1.

La grippe aviaire H5N1 a été détectée à La Réunion, selon un rapport de la FAO datant de décembre 2024. La situation inquiète les autorités mauriciennes, avec une forte probabilité de contamination déjà observée sur l’île sœur. Face à cette situation, Maurice rehausse la vigilance avec une alerte sanitaire 1 en vigueur. 

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Cette alerte survient en pleine saison migratoire des oiseaux, qui dure d’octobre à mars chaque année, période durant laquelle ils peuvent transporter le virus de la grippe aviaire, mais aussi dû au fait que des cas ont été recensés à l’ île sœur. 

Selon les autorités, cette situation appelle à une vigilance accrue. Le ministère de l’Agro-industrie ne chôme pas et a pris des mesures immédiates. Dès ce lundi, un comité de gestion des urgences devrait être activé. Le message est clair : « Soyez en alerte, niveau 1 : Alerte sanitaire ».

On explique que plusieurs facteurs aggravants sont en cause. La chaleur, l’humidité, la pénurie d’eau et les problèmes de gestion des déchets créent des conditions propices à la propagation des maladies infectieuses. En particulier, la lente mise en œuvre des infrastructures de gestion des déchets à Mare-Chicose par Sotravic, couplée aux risques de coupures d’électricité, est un facteur préoccupant. Le gouvernement a pris des mesures pour importer du charbon, afin d’éviter tout risque de coupure d’approvisionnement énergétique. Aussi, la collecte de déchets est désormais traitée de manière plus rigoureuse, sans relâchement.

« Les oiseaux migrateurs, notamment ceux atterrissant dans l’estuaire de Terre-Rouge, pourraient être porteurs du virus H5N1. Les terrains vagues et abandonnés, malheureusement fréquents à proximité de ces zones, sont des foyers potentiels pour la propagation de l’infection », précise-t-on. De ce fait, les autorités demandent à tous les éleveurs de volaille de rester particulièrement vigilants.

Par ailleurs, les autorités mettront en place une équipe d’urgence pour suivre la situation de près. Une approche de partenariat public-privé est envisagée pour optimiser les ressources et mettre en œuvre les mesures nécessaires. « Des mesures de précaution doivent être prises immédiatement pour faire face aux pénuries d’eau », soulignent les autorités. 

Il est à noter qu’un comité ministériel de haut niveau se réunira très bientôt pour faire le point sur la situation, bien que les responsables soient déjà sur le terrain. « Il y a des raisons de s’inquiéter, mais nous devons tous rester à la hauteur des attentes et de nos responsabilités. Nous devons être des citoyens vigilants », indique-t-on. 

Arvin Boolell, ministre de l’Agro-industrie, rassure la population en affirmant que la situation est sous contrôle. « Le 24 décembre, la FAO a détecté des cas de H5N1 à La Réunion. Par mesure de précaution, nous observons la situation, surtout en raison de la grande population d’oiseaux à l’estuaire de Terre-Rouge. Nous avons un élevage intensif de poules à Maurice, et nous devons prendre toutes les précautions sanitaires nécessaires », explique-t-il. Le ministre insiste sur le fait qu’il n’y a pas de raison de paniquer, tout en soulignant l’importance de rester vigilant.

Le virologue Dr Shameem Jaumdally explique que la grippe aviaire est particulièrement dangereuse en raison de sa capacité à muter rapidement. « Les oiseaux migrateurs sont des réservoirs naturels du virus, et en raison de la charge virale élevée, la transmission peut être rapide », avertit-il. 

Cependant, le Dr Jaumdally précise que, pour l’instant, il n’y a pas de preuve que le virus soit particulièrement dangereux pour les humains, bien que les personnes avec un système immunitaire affaibli puissent être plus vulnérables.

Les experts insistent sur l’importance de maintenir une surveillance constante et de réaliser des tests réguliers pour suivre l’évolution de la situation. « Le séquençage du virus est une étape cruciale pour comprendre son degré de dangerosité », ajoute le virologue.

Les éleveurs de volaille sont appelés à prendre des mesures strictes pour éviter la propagation du virus. « Il est essentiel de bien se laver les mains, de désinfecter les bottes, de porter des vêtements de protection et de changer d’équipement lorsqu’on passe d’un élevage à un autre », conseille le Dr Jaumdally.

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