
- « Li fors mwa met sertin linz ek fer striptiz »
Des années de terreur et de manipulation l’ont maintenue dans l’ombre. Mais aujourd’hui, cette comptable de 32 ans décide de sortir de son mutisme. Dans une déposition faite le mercredi 5 mars 2025, elle a enfin trouvé le courage de témoigner des sévices sexuels et psychologiques qu’elle a subis quotidiennement depuis son mariage il y a plus de dix ans. « Li ti pe fors mwa pran psikotrop pou fer sa bann zafer la », raconte-t-elle, dévoilant un enfer qu’elle a longtemps caché.
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Mariée en novembre 2011 avec un agent de sécurité et mère d’un petit garçon de neuf ans, la jeune femme a déserté le toit conjugal la veille de la Saint-Valentin, brisée par des années de disputes et de tortures sexuelles.
Selon ses déclarations, son époux a commencé à la forcer à des pratiques sexuelles non consenties environ six mois après leur mariage, l’emprisonnant ainsi dans une relation marquée par l’emprise et la violence tout en faisant d’elle une captive de son propre foyer. Chaque jour, elle vivait dans la terreur, piégée dans une relation où son corps ne lui appartenait plus. Elle a raconté en détails les sévices qu’elle a subis aux mains de son époux. Selon elle, elle était forcée à pratiquer des actes intimes contre son gré.
Menaces et chantages
Les sévices ne se limitaient pas aux violences physiques. La victime évoque également des tortures psychologiques et un chantage permanent. La jeune femme affirme qu’elle était régulièrement contrainte de porter des vêtements imposés par son mari et de se livrer à des strip-teases dans leur maison. « Li fors mwa met sertin linz ek fer striptiz », témoigne-t-elle.
Pour la faire taire, il la menaçait de révéler des échanges intimes de leur vie qui avaient eu lieu avant le mariage. « Li tortir mwa mantalman avek sa », confie-t-elle, expliquant que ces menaces, doublées de la honte, l’ont empêchée de se libérer de son calvaire plus tôt. La peur de voir ses secrets les plus intimes exposés l’a enfermée dans un silence étouffant.
Emprise totale
L’emprise allait au-delà des violences physiques et psychologiques. La jeune mère affirme que son mari, sous l’influence de la drogue, la contraignait également à consommer des psychotropes pour la rendre encore plus docile face à ses exigences. « Pran sa Pregabalin la (médicament utilisé dans le traitement de douleurs, de l’épilepsie et de l’anxiété qui ne peut être obtenu que sur ordonnance ; NdlR). To pou abitie », dit-elle, comme pour souligner l’horreur d’une emprise totale sur son corps et son esprit.
Les psychotropes auraient ainsi été utilisés pour mieux contrôler ses actes et son consentement. Sous cette pression constante, elle a perdu peu à peu le contrôle de sa vie, subissant des actes dont elle ne pouvait échapper.
Aujourd’hui, après des années de souffrance, elle a trouvé le courage de dénoncer son bourreau. Ce silence imposé des années durant a été brisé, marquant le début d’un nouveau chapitre pour la jeune femme. Le suspect, toujours sous enquête, sera bientôt interpellé par la police et confronté aux allégations portées contre lui. La jeune femme sera examinée par un médecin de la police pour les besoins de l’enquête.

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