Caddie de la ménagère: ces produits qui pèsent plus lourd

Depuis le début du mois d'octobre, les prix de certains produits dans les caddies des Mauriciens ont affiché une hausse. Quels sont ces produits ? Quelles sont les raisons derrière cette augmentation ? Tour d'horizon des grandes surfaces. Les articles de consommation courante pèseront plus lourd dans la corbeille ménagère. C’est ce qu’affirme le président de l'Association pour la protection de l'environnement et des consommateurs (Apec). Suttyhudeo Tengur fait ressortir que parmi ces produits, on trouve notamment : les boîtes de conserve et le poulet frais entier dont le prix se situe dans la fourchette de Rs. 70 à Rs 90 le demi-kilo. Chez Lolo Hypermarket, c'est plutôt le prix du beurre 'Red Feather' qui a grimpé, passant de Rs 129.95 pour atteindre Rs 149.50. C'est ce qu'indique son directeur Yusuf Sambon. Il y a aussi le lait en poudre, dont le prix à l’importation est actuellement à la baisse, une baisse qui n’est toutefois pas répercutée au détail, sauf durant les campagnes de promotion dans les grandes surfaces. Un exemple : le prix du lait Twin Cow dont le prix promotion est affiché à Rs 154.95 le kilo, dans un supermarché, alors que dans un autre le prix est de Rs 149.50, alors que le prix normal se situe autour de Rs 169.00.

Quelles sont les raisons de cette hausse ?

[blockquote]«Il y a d’abord la dépréciation de la roupie vis-à-vis du dollar », explique Mosadeq Sahebdin, président de la Consumer Advocacy Platform.[/blockquote] Un avis que partage Suttyhudeo Tengur. «Pratiquement 70 % de nos importations sont libellés en dollar américain. Naturellement, la chute de la roupie par rapport au dollar a des répercussions directes sur le panier de la ménagère», indique-t-il. Cette hausse des prix, disent nos interlocuteurs, aura un certain effet sur l’inflation. En deuxième lieu, il y a le coût des marchandises au débarquement (landed cost) qui inclut le coût assurance et le fret. Il y a enfin le prix au détail. « Selon nos analyses, il y a une exagération des coûts administratifs et de stockage qui s’ajoutent au 'landed cost'. Cela gonfle de manière exagérée les prix et en bout de chaîne, ce sont les ménagères qui paient les pots cassés », déplore le président de l'Apec.

Viande: pas de baisse

[blockquote]«Il est difficile de prédire la variation des prix au niveau mondial, car tout dépend des conditions climatiques dans les pays producteurs », souligne Mosadeq Sahedin. [/blockquote] Toutefois, avance Suttyadeo Tengur, une chose est sûre : le prix de la viande importée ne baissera pas dans l’immédiat. Idem pour le prix du poulet produit localement. Quant aux produits de la mer, poursuit-il, les prix restent élevés et il n’y aura pas de baisse dans un futur proche. Par contre, il se pourrait selon lui que le prix du lait en poudre enregistre une baisse, suivant ainsi la tendance mondiale.