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Bureau politique du Parti travailliste : des jeunes propulsés aux postes-clés

Le Parti travailliste, qui vient de renouveler son bureau politique, a voulu donner un signal fort. La direction des rouges ne s’est pas contentée d’intégrer de nouveaux éléments. Elle leur a aussi confié plusieurs postes de responsabilité. 

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« La moitié des membres du bureau politique sont de nouveaux éléments et la plupart des postes à responsabilités, en dehors ceux de leader et président, ont été attribués à la nouvelle génération », fait-on ressortir la direction du Parti travailliste (PTr). 

Les postes de secrétaire général, de secrétaire administratif, de présidente de l’aile féminine et de directeur de communication ont été confiés à de nouveaux députés et à de nouveaux visages. Un proche collaborateur de Navin Ramgoolam explique que la composition du bureau politique (BP) montre clairement la volonté du leader des rouges d’établir un équilibre entre les anciens et les nouveaux éléments. 

« Le PTr ne pouvait pas se permettre de refaire confiance seulement aux anciens. Il ne pouvait pas non plus basculer tout d’un coup vers de nouveaux éléments. La composition du BP reflète donc le discours de Navin Ramgoolam, qui insiste énormément sur la relève et la transition », dit-il. 

L’ancien président de la République, Kailash Purryag, lui, se voit nommé président honorifique. Notre interlocuteur soutient qu’il y a consensus sur l’importance de faire appel à l’expérience de certains anciens. « Dans un contexte de crise économique, sociale et démocratique, l’appui des anciens, et surtout de ceux qui ont eu l’occasion de servir le pays, est capital. Des personnes comme Kailash Purryag, Rama Sithanen ou Rundheersing Bheenick ont l’expérience nécessaire pour bien guider les plus jeunes et aussi participer à la politique de rupture du parti. » 

Les anciens en retrait

Une orientation différente a été donnée à la présence d’autres caciques du PTr, plus précisément les ministres de l’ère 2005-2014. « Pour ne froisser personne et ne pas provoquer de frustration inutile, ces anciens ont été reconduits au bureau politique mais en termes de responsabilités, ils vont être plus en retrait. Cela démontre que nous avons encore besoin d’eux pour encadrer et conseiller les plus jeunes », indique le député d’une circonscription rurale. 

Lormus Bundhoo : « Il faut avant tout avoir de l’expérience » 

« Pour diriger un comité de campagne, il faut avant tout avoir de l’expérience. Il faut avoir participé, comme j’en ai eu l’occasion, à tous les combats que sont les élections législatives, municipales et villageoises », soutient l’ancien ministre de la Santé. Interrogé sur la rumeur selon laquelle il aurait quitté le parti s’il n’avait pas été inclus dans le bureau politique, Lormus Bundhoo affirme que « c’est absolument faux ».

Raviraj Beechook : «Nous avons tous un unique objectif : combattre le MSM» 

Un temps pressenti pour accéder au poste de secrétaire général, Raviraj Beechook, spécialiste en communication et ancien chargé de cours à l’Université de Maurice, s’est finalement vu confier le poste de directeur de communication du PTr. Joint au téléphone, le candidat battu aux élections générales de 2019 se dit conscient de la tâche qui se présente à lui. « Nous avons tous comme unique objectif de combattre le MSM », nous a-t-il déclaré.

Sydney Pierre : «Je ne m’attendais pas à être  secrétaire général adjoint»

Ce professionnel du tourisme, qui vient d’adhérer au Parti travailliste, se dit surpris qu’on lui ait si vite confié un poste à responsabilités au sein du bureau politique. « J’accueille cette nomination avec beaucoup d’émotion et de surprise. Je ne m’attendais pas à être secrétaire général adjoint », dit-il. Sydney Pierre explique qu’étant issu d’une famille pauvre, il s’est « toujours battu pour accéder au plus haut niveau. »

 

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