Pour développer le secteur de l’immobilier à Maurice, le gouvernement doit revoir le « Property Development Scheme » afin d’attirer davantage d’étrangers. C’est l’avis de Brent Harris, Head of Development and Construction chez Bluelife Ltd, qui compte près de 20 ans d’expérience dans le domaine, surtout dans le développement résidentiel.
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Parlez-nous du nouveau projet de BlueLife Limited ?
BlueLife Ltd débute la livraison des unités du Plot 14, composé d’appartements, de penthouses et de townhouses. Il s’agit de la phase 2 d’Azuri. C’est aussi la deuxième phase de construction de la firme destinée à une clientèle locale. Il faut ainsi compter 114 unités ayant requis un investissement à hauteur de Rs 1 milliard. Quant aux prix de ces résidences, ils varient entre Rs 6,8 millions et Rs 15 millions.
Quelles sont les contraintes auxquelles vous êtes confronté dans le secteur ?
Pour livrer un produit de qualité dans les délais et selon le budget fixés, BlueLife, en sa qualité de développeur, doit s’assurer que l’entrepreneur dispose de suffisamment de ressources humaines et de main-d’œuvre qualifiée. C’est là que le bât blesse. C’est un véritable challenge de trouver les meilleures compétences possibles dans le secteur de la construction. Mais nous sommes heureux de dire que l’entrepreneur que nous avons choisi fournit les efforts nécessaires pour atteindre les objectifs établis.
Votre analyse de l’immobilier à Maurice…
Si l’on regarde le nombre d’appartements ou de villas qui ont été vendus à des investisseurs étrangers depuis 2011, on constate qu’il y a eu une augmentation progressive d’année en année. Rien qu’en 2015, 344 unités résidentielles ont été vendues à des étrangers. Nous avons aussi noté une hausse du nombre de développeurs à Maurice et de plans relatifs aux Smart Cities. La prudence est de mise, si nous ne voulons pas que le marché soit inondé. S’il y a trop d’unités résidentielles proposées au même moment, cela pourrait avoir des effets néfastes sur les prix. De plus, nous devons veiller à ce que les produits mis sur le marché correspondent à une demande réelle. Il faut que l’on préserve la réputation de destination haut de gamme que s’est forgée Maurice. J’estime, par ailleurs, que des mesures durables devraient être incluses dans tous les développements.
Qu’attendez-vous du Budget 2016-17 ?
Le gouvernement devrait, tout d’abord, revoir le Property Development Scheme (PDS). Le seuil, selon lequel 25 % des résidences doivent être vendues aux Mauriciens, devrait être réduit. Il faudrait aussi autoriser la vente de terrains à des étrangers. Par ailleurs, certaines des mesures incitatives proposées dans le cadre des projets Smart Cities pourraient être étendues au PDS afin de renoncer à la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les dépenses liées à la construction. Car actuellement, le montant total des impôts prélevés dans le secteur – impôt sur le transfert de terrains, droits d’enregistrement, TVA et impôt sur le revenu) – et versé au gouvernement dépasse les bénéfices réalisés par les développeurs, qui, eux, prennent tous les risques. Je suis aussi d’avis qu’il faut éviter de taxer deux fois un propriétaire qui veut vendre une unité pour en acheter une autre.
Quels sont les autres projets de BlueLife que vous serez appelés à gérer ?
En tant que Head of Development and Construction, je suis impliqué dans tous les projets de Bluelife, qu’il s’agisse de ceux qui ont déjà été lancés ou de ceux que la firme envisage de réaliser. Nous travaillons, en ce moment, sur des développements à venir au cours des dix prochaines années, spécialement à Azuri. Certains de ces projets pourront être présentés sur le marché dans six mois.
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