Brainstorming : la CWA a perdu 15 ingénieurs depuis début 2017

La situation à la CWA et la nouvelle stratégie à adopter sur les cinq prochaines années. Ces deux items étaient à l’agenda, jeudi, lors d’une réunion de travail. Une des préoccupations concerne l’incapacité de l’organisme à retenir ses meilleurs éléments.

Une fuite massive de compétences à la Central Water Authority (CWA) sur les six derniers mois ! C’est le constat du management qui s’est rencontré, le jeudi 2 août, à l’hôtel Voilà Bagatelle. C’était lors d’une séance de brainstorming sur la situation qui prévaut actuellement et la stratégie à adopter pour les prochains cinq ans. Si plusieurs propositions ont été dégagées lors de cette réunion de travail, il n’en demeure pas moins que la préoccupation générale demeure l’incapacité de la direction à retenir ses meilleurs talents. En effet, elle a perdu 15 ingénieurs depuis le début de l’année. 

La raison principale, ayant motivé autant de départs en l’espace de huit mois, proviendrait de la politique salariale de la CWA. Selon un membre du management, un ingénieur ne touche pas plus que Rs 35 000. « C’est donc compliqué de retenir nos ingénieurs lorsqu’ils ont de meilleures offres ailleurs, dit-il. Dans plusieurs cas, certains ont décroché des emplois avec des salaires mensuels supérieurs à Rs 100, 000. » Par ailleurs, on fait ressortir qu’en comparaison, les ingénieurs du Central Electricity Board, un organisme qui est aussi sous la tutelle du ministère des Services publics et de l’Énergie, sont mieux rémunérés. 

Une source du conseil d’administration, qui se dit consciente du problème, estime qu’il est temps de revoir les 'emoluments' à la hausse afin de retenir leurs employés. « D’autant que les défis qui guettent la CWA sont énormes, dit-il, quand on sait qu’elle s’est engagée à remplacer quelque 250 kilomètres de tuyaux d’eau sur cinq ans. Un challenge difficile sans nos meilleurs talents. » D’autres sources interrogées s’accordent à dire que l’institution d’un comité d’enquête, l’an dernier, pour faire la lumière sur des variations financières cumulées sur plusieurs projets, a généré des départs en série. Plusieurs ingénieurs, n’ayant pas apprécié le timing de ce comité, appréhendaient de devoir porter le chapeau pendant que les vrais coupables s’en seraient sortis sans le moindre blâme.