[Blog] Billet : une élection polarisante

Conçu au 18ème siècle, le système électoral américain est original. Le concept de contrepoids est au cœur du système. Malheureusement, cela a souvent abouti sur des impasses politiques, sauf si l’un des deux partis contrôle toutes les branches du gouvernement. Le pouvoir exécutif, c’est-à-dire, le Bureau du Président, avait été originalement conçu pour être le plus faible des trois branches. Avec le temps, ses pouvoirs se sont accrus. La deuxième branche est le législatif, connu comme le Congrès. Le Congrès est divisé en deux : la Chambre des Représentants, où la représentation est déterminée en fonction des populations et le Sénat qui donne représentation égale aux États. Le Collège Électoral notoire qui élit le Président est la somme des deux chambres, c’est-à-dire le nombre de membres au congrès.

L’élection de 2020 est l’une des plus polarisantes parce qu’à l’ère de l’Internet moderne, les réseaux sociaux deviennent des «Echo Chambers». La conséquence directe c’est qu’on ne s’assoit plus pour discuter, écouter et échanger des idées. Tout comme nos politiciens n’ont pas réformé le système électoral mauricien, les politiciens américains n’ont pas réformé le leur non plus. 

La dernière fois où je fus présent aux États-Unis pour les élections présidentielles, j’ai quitté le bureau plus tôt. Après une heure et demie de route, je suis arrivé au campus universitaire où j’ai étudié. C’était en 2008 et les étudiants célébraient «la fin d’une erreur»*. Ils sont descendus dans la rue pour partager cette joie. En 2020, j’ai bien peur que peu de gens célébreront. Je n’ai aucun doute que les partisans du parti qui perdra descendront dans les rues, mais cette fois-ci pour faire du bruit.

* Barack Obama a succédé à Georges W. Bush

par Bhavik Desai