Une guerre sans pitié oppose actuellement des aspirants candidats des différents partis du pays. Émergeront du lot ceux qui possèdent des atouts d’éligibilité.
Potentiel de se faire élire, le mot exact existe bien en anglais – « electability ». Donc, pour le leader qui fait le choix, il se retrouve en possession d’une liste de plusieurs intéressés qui possèdent plus ou moins le même profil sociologique. Pour la circonscription concernée, il ne pourrait que choisir l’un d’eux.
Comment faire ce choix ? Voilà, le premier grand critère, c’est « l’electability » de l’éventuel candidat. Il doit afficher un certain charisme, être charmant, beau parleur, capable de répondre à des questions, garder son calme face à des éléments hostiles lors des réunions privées et faire preuve d’esprit d’équipe. Une vie privée sans histoires serait un atout important.
En termes de profession, les médecins et les avocats disposent d’une petite avance sur les autres. De brillants économistes pourraient, eux aussi, émerger du lot. Tel fut le cas pour Rama Sithanen, par exemple.
Dans un lot d’aspirants candidats partageant des atouts communs, celui qui est financièrement le plus armé a une avance sur ses concurrents. Ce qui pourrait expliquer, par exemple, la montée de Sudesh Rughoobur et de Vikram Hurdoyal.
Toujours en termes d’avantage sur des concurrents, la proximité familiale ou autre avec un grand décideur pourrait faire pencher la balance en faveur de quelqu’un.
Le critère de loyauté envers le leader reste un facteur déterminant. On ne tarde pas à découvrir le côté rebelle ou empêcheur de tourner en rond d’un chasseur de ticket.
Une complication majeure se présente toutefois quand le leader se retrouve en alliance avec un autre parti. La sélection de candidats se fait maintenant en fonction des calculs des uns et des autres dans cette alliance. Et aussi en termes d’acquis déjà répertoriés des uns et des autres.
C’est dans ce jeu d’alliance que se produisent des cas de sacrifice d’éléments autrement bien installés afin de faire de la place pour l’allié. On a ainsi le cas de Tania Diolle, pourtant bien implantée dans la circonscription Belle-Rose/ Quatre-Bornes. Puisqu’il faut faire de la place pour l’éventuel allié Xavier-Lux Duval, Tania Diolle risque d’être sacrifiée sur l’autel des grands calculs stratégiques.
Cas similaire dans le Nord où le MMM n’a eu d’autre choix que de sacrifier le bien doué et financièrement solide Sudesh Rughoobur. Puisque l’allié travailliste du MMM dans la circonscription Grand-Baie/Poudre d’Or dispose déjà du solide Vaish Mahend Gungapersad, pas de place pour le Vaish Rughoobur.
Avant le Nomination Day, on aura amplement l’occasion de voir comment les candidats sont choisis, qui s’impose sur qui mais surtout qui seront les grands sacrifiés. Ce serait un match dans le match avant la grande bataille électorale.
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