Economie

Bilan 2016 : déception pour les consommateurs

La déclaration du ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Protection des consommateurs selon laquelle l’année 2017 sera meilleure, comme le rapportent les médias, est, selon les organisations de consommateurs, un aveu d’échec. Car, en dépit des promesses, les consommateurs n’ont toujours pas droit à la nouvelle loi qui devrait leur assurer une meilleure protection.

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Le marteau bas de gamme, qui se casse après une seule utilisation, des chaussures fragiles qui se cassent après trois jours sans pouvoir se faire rembourser, le congélateur défectueux qui ne bénéficie pas de service après-vente, les ordinateurs portables qui tombent souvent en panne sans que le revendeur offre un quelconque redressement et l’écran de télévision qui n’est pas sous garantie. Autant de situations irritantes auxquelles des consommateurs ont été confrontés cette année. Cependant, cela ne semble pas avoir retenu l’attention de ceux qui sont responsables de la protection des consommateurs.

Lors de son point de presse, le ministre Ashit Gungah évoquait la baisse du prix du gaz ménager, des véhicules de seconde main, des produits pétroliers sur lesquels on nous ponctionne Rs 4 par litre sans que l’on sache jusqu’à quand, et de la qualité des appareils électroménagers, alors qu’il n’existe même pas un service après-vente digne de ce nom. Et d’affirmer dans la foulée que « 2017 sera meilleure ».

Promesses non tenues

Pour les organisations de consommateurs, c’est la déception. Malgré la relative stabilité des prix de la tente ration au cours de 2016, les consommateurs auront été floués par les promesses non tenues pour un cadre légal innovateur devant assurer leur protection. C’est l’avis de la Consumer Advocacy Platform. Interrogés sur le sort du projet de loi annoncé, les décideurs répondent candidement, le projet de loi est à l’étude. Promis depuis 2010, ce texte fait l’objet de toutes les stratégies possibles pour retarder son adoption : révision du projet de 2010 en haut lieu, révision par un comité interministériel dont la priorité était définitivement ailleurs, retour au parquet, re-retour au ministère où il semble faire l’objet de toutes les attentions voulues. En attendant, les consommateurs continuent de se faire plumer, ne pouvant faire respecter leurs droits.

Malgré la baisse des prix des produits pétroliers, force est de constater que celle-ci n’a pas été répercutée sur les prix d’autres produits, dont le pain, ou le ticket d’autobus. De plus, le CEB refuse de réviser ses tarifs d’électricité à la baisse, préférant puiser dans les poches des consommateurs pour engranger des profits. Le retard dans l’introduction de l’Utility Regulatory Auhtority, agence de régulation qui devrait avaliser les tarifs du CEB, de l’eau et des eaux usées, irrite les consommateurs. Pour corser le tout, alors que le gouvernement a accédé à la pression populaire pour baisser le prix de l’essence et du diésel, il maintient le levy de Rs 3 sur chaque litre de pétrole sans aucune indication de la date où cette mesure prendra fin.

Dans un autre domaine, qui touche sensiblement les poches des consommateurs, le ministère de la Santé a imposé des frais d’enregistrement sur l’importation des médicaments, ou de renouvellements annuels et autres frais, une mesure qui permettra aux gros importateurs de consolider leur domination du marché des médicaments, avec l’éviction des importateurs parallèles. Il est à craindre que des médicaments moins chers ne soient plus accessibles aux familles  à faibles revenus.

 

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