Alors que le pays a beaucoup progressé dans l’indice Ease of Doing Business de la Banque mondiale, la majorité des sondés disent ne voir aucune amélioration dans le concret.
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1. Dans le concret, y a-t-il eu une amélioration réelle de Ease of Doing Business à Maurice depuis le début de l’année ?
Sur papier, pas concrètement
L’île Maurice a progressé de la 49ème à la 25ème position dans le classement 2018 de Ease of Doing Business de la Banque mondiale. Concrètement, les choses se sont un peu améliorées, selon 47% des sondés. Mais la majorité des analystes n’ont remarqué aucune amélioration réelle, car
« if there have been adjustments justifying a move in the ease of doing business rank, the impact on business generally is yet to be seen, with economic stagnation still prevailing ». Ce qui leur fait dire que « this is a desktop approach based on new laws and regulations introduced ». Dans les faits, « banks are still delaying a lot of process », et « we are too slow to react and adapt our economy to changes due to Industry 4.0 and to financial technologies ».
2. Quel changement attendez-vous en matière de soutien institutionnel aux PME ?
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Aucun changement en vue
Malgré un nouveau projet de loi et la création de SME Mauritius, 57% des sondés n’entrevoient aucun changement en matière de soutien institutionnel aux petites et moyennes entreprises. Ils reconnaissent que « it is a move in the positive direction, but it is not sufficient. » Le ministre Sunil Bholah veut faire bouger les choses, mais « much will depend on the quality of staff recruited by SME Mauritius. We need a change in mindset! » Un analyste avance que « the idea is good, but we are not addressing the core issue which is that most small and medium enterprises still have weak balance sheets and sub optimal capital structures and weak governance ». Or, « the Development Bank of Mauritius is still not fully operational in the SME sector while the commercial banks are just paying lip service to SMEs ».
3. Pour vous, les préjudices subis par Air Mauritius dans l’affaire des pilotes sont...
Pertes non-négligeables pour Air Mauritius
Pour la très grande majorité des sondés, les préjudices financiers et non-monétaires subis par Air Mauritius dans l’affaire des pilotes sont sérieux, voire graves, car « the financial and reputational costs are significant », ainsi que « the negative publicity created by this event ». Pour certains, « la direction de la compagnie est totalement à blâmer dans la gestion du dossier des pilotes » ; du moins, « the Management is as much to blame as the pilots for refusing to listen and engage earlier. This whole mess could have been avoided. » Reste que « the core issue is the lack of management skills and the over-politicisation of our state majority owned corporates and other entities. There is no proper governance and no proper respect for employees, and the human resource departments do not function independently. Management thinks that it can do as it wants. »
4. Que rapportera la stratégie internationale de la State Bank of Mauritius pour les actionnaires d’ici à cinq ans ?
Bénéfique aux actionnaires de SBM
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Sept sondés sur dix sont confiants que le rachat de la Chase Bank du Kenya par la State Bank of Mauritius (SBM) créera de la valeur pour ses actionnaires. Mais « this will obviously depend on SBM expertise in Kenya’s banking sector, on the culture of Chase Bank and on the economic performance of the country ». Or, « the economy and the political situation of Kenya is a major headache », et c’est « a more risky jurisdiction than Mauritius ». De plus, « the Kenyan bank has negligible market share », et « the majority of the clients are in the SME sector, which is again risky ». En fin de compte, « a troubled bank » dont s’est désengagé Proparco a été reprise par « a politicised institution », sachant que « long term projects in politicised institutions can be dangerous », comme en témoigne « the India business of SBM ».
5. Qu’anticipez-vous sur la Stock Exchange of Mauritius pour le dernier trimestre de 2017 ?
Les étrangers désinvestissent en bourse
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De septembre 2016 à septembre 2017, la Stock Exchange of Mauritius (SEM) a enregistré des désinvestissements étrangers nets (ventes supérieures aux achats) de Rs 1,15 milliard. Quatre répondants sur cinq pensent que les étrangers continueront à désinvestir durant le dernier trimestre de l’année. D’une part,
« there is no significant measure taken which could have contributed to stimulate business ». D’autre part, « sale of SBM shares may outweigh purchase of other stocks. In addition, foreign investors may take a back seat and stop accumulating frontier and emerging market stocks. » Si « more opportunities present themselves in the rest of Africa right now with rich valuations and with higher commodity prices », néanmoins « there is a negative sentiment among investors against emerging countries, and Mauritius will be caught by the wave ».
6. Dans quelle mesure êtes-vous satisfait du Joint Economic Council (aujourd'hui Business Mauritius) sous le directeur sortant ?
Le JEC a donné satisfaction
Deux tiers des sondés disent être assez satisfaits du Joint Economic Council (rebaptisé Business Mauritius) sous le directeur sortant, Raj Makoond. Les autres se demandent s'il a vraiment un bilan ou s'il a résolu des problèmes auxquels ont fait face les entreprises. Mais au moins « he did not do any damage », précisément parce que « we have never heard him criticise or question particular measures announced in the different national budgets! » Comme quoi « the real question is whether the JEC had any influence at all on the economic policies of our country ».
7. Au vu de sa non-participation à l'élection partielle du 17 décembre, quelle attention portera le gouvernement à l'économie ?
Attentif mais pas concentré sur l’économie
Le Premier ministre et ministre des Finances a justifié la non-participation de l'alliance gouvernementale à l'élection partielle par son souci de se concentrer sur l'économie. Les analystes croient qu'il y sera attentif, mais 73 % n'attendent pas une grande attention de sa part. Car « it looks like the government is rather focussing on its self maintenance in power by actively working on possible alliances for the next general elections ». Plus sévère, un analyste allègue que
« their attention is now focussed on how quickly they can fill their pockets before they are out. Two years will be enough to make some of them extremely rich. »
8. Quelle orientation du Repo Rate prévoyez-vous à la prochaine réunion du comité de politique monétaire ?
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Statu quo 100% certain
On ne comprend pas trop pourquoi un Gouverneur en partance a prévu une réunion du comité de politique monétaire pour le mercredi 29 novembre, à peine trois mois après avoir diminué le taux repo par 50 points de base. Est-ce parce qu’il estimait n’avoir pas suffisamment assoupli le taux d’intérêt, ou est-ce parce qu’il pensait pouvoir corriger une erreur délibérée ? C’est que « the last decision was a bad one. Nobody in that committee would want more eggs on his face. » Ses membres savent pertinemment que « the repo rate does not work, it does not matter where it stands, and it has little impact on growth or inflation ». Tous certains du statu quo, nos analystes ne peuvent avoir tort cette fois-ci.
Enquête d’opinion réalisée par PluriConseil du 6 au 8 novembre 2017 auprès d’un échantillon représentatif de 30 analystes économiques et financiers.
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