Afin d’assurer sa croissance économique, Maurice doit s’ouvrir aux compétences et aux talents étrangers. Et éviter le piège du vieillissement de la population.
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Nous devons nous ouvrir à la connaissance, aux talents et à l’expertise. C’est l’appel lancé par Azim Currimjee, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maurice (CCIM), lors de la 168e assemblée générale de l’organisation, vendredi dernier à Port-Louis. « Durant les prochaines décennies, nous serons confrontés à une bombe démographique et à une population vieillissante. Comment un investisseur pourra-t-il assurer son capital sur le long terme quand il sera confronté à des difficultés sur le marché du travail ?
Selon les Nations unies, la population active va se réduire à presque 150 000 individus d’ici 2050 et en 2100, elle ne sera plus que la moitié du nombre actuel », a souligné Azim Currimjee.
Avec une population en recul, il est donc grand temps de prendre des mesures courageuses pour assurer la croissance économique. « Les décisions prises aujourd’hui façonneront le développement économique de demain. Ce sera sans doute l’une des plus grandes déceptions de notre histoire si nous ne prenons pas en compte les effets néfastes que le recul de la population peut avoir sur le développement économique », a soutenu le président de la CCIM.
Sans l’apport de travailleurs étrangers, la croissance économique sera limitée, au mieux. Selon l’étude PwC intitulée The World in 2050, il y aura un important changement avec l’émergence de sept pays : la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Mexique, la Russie, le Brésil et la Turquie. De plus, l’ère où la croissance économique se situait à plus de 3,5 % est désormais révolue. La croissance annuelle moyenne passera à 2,5 % à l’échelle mondiale.
« Selon les prévisions de la CCIM, le PIB par habitant en 2050 sera de USD 30 000 et notre démographie ne va cesser de se réduire à cause d’un rythme qui décroît. Avec le taux de fertilité et avec cette tendance, notre population ne sera que de 800 000 en 2100. Cette bombe à retardement aura une incidence sur notre performance économique », a ajouté Azim Currimjee.
Avec le Brexit, plus de 400 000 retraités britanniques sont dans une situation précaire, il y a du potentiel pour attirer ce type d’expatriés. « Nous avons besoin d’une politique volontariste pour les attirer. Maurice est un des pays les plus pacifiques au monde et notre pays fait rêver les étrangers. Exploitons cet avantage », a conclu Azim Currimjee.
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