Au Coeur de l’Info - L’après JIOI : la professionalisation du sport à Maurice demeure l’élement-clé

Au lendemain des Jeux des îles de l’océan Indien, l’heure est au bilan. Samoo Pillay, le directeur des sports, Menon Ramsamy, ancien athlète et journaliste sportif, et Nita Persand, ancienne badiste, étaient les invités de l’émission Au Cœur de l’Info animée par Jean Luc Emile et Ruzayna Beegun. 

Une occasion d’analyser la manière de préserver et de rehausser le niveau du sport mauricien. Les solutions qui ont fait l’unanimité sont l’accompagnement des athlètes, la professionnalisation du sport mauricien et la volonté politique pour soutenir le sport.

Nita Persand estime que les athlètes doivent pouvoir compter sur les autorités gouvernementales aussi bien que le secteur privé. « Les athlètes mauriciens qui ont brillé pendant la 10ème édition des JIOI sont très jeunes. Pour qu’ils puissent faire carrière dans le sport, il faut un accompagnement holistique, académique et psychologique. Un athlète de cet âge aura un choix à faire entre le sport et les études. À Maurice, les parents préféreront que leurs enfants choisissent les études, car le sport ne nourrit pas son homme. », Menon Ramsamy affirme qu’on ne peut mettre tout sur le dos du gouvernement. Il estime que c’est très difficile de maintenir le sport au plus haut niveau à Maurice, car il n’est pas professionnalisé. « Il est impossible de retenir l’athlète qui a choisi de mettre fin à sa carrière sportive pour se concentrer sur ses études. À l’étranger, c’est différent. La professionalisation du sport a permis d’attirer des investisseurs qui arrivent à obtenir des retours sur des investissements avec la vente des produits dérivés. » Notre interlocuteur ne se fait pas trop d’illusions pour le sport mauricien. 

Les deux invités pensent qu’on doit oublier la notion de sponsors et que les entreprises doivent devenir des partenaires,. « Un partenaire accompagne le sportif alors que le sponsor ne recherche que des résultats », explique Menon Ramsamy.  Abondant dans le même sens, Nita Persand prend l’exemple de la Team MCB pour le cyclisme : «Avoir un partenaire du secteur privé changera tout. » 

Le directeur des sports, Samoo Pillay, indique que la Sports Act sera revue et que le site de Côte d’Or sera appellé à devenir un sport hub. La venue de Liverpool pour l’académie de football et le rehaussement du niveau des autres disciplines sont dans le projet gouvernemental.