Au bout de 18 ans de vie commune : à cause d’une cigarette, il ébouillante sa compagne 

Elle n’aurait jamais cru cela possible. Sanjeeta (prénom modifié), 59 ans, est encore sous le choc. Le 14 novembre 2019, alors qu’elle préparait des nouilles instantanées pour son compagnon, ce dernier, dans un accès de colère, l’a ébouillanté. Le suspect, âgé de 63 ans, a été appréhendé. À l’origine de cet incident : une cigarette.

Cela fait 18 ans qu’elle partage la vie de Robert. Ce couple de Curepipiens a un fils. Sanjeeta explique que pendant toutes ces années de vie conjugale, son compagnon ne s’est jamais montré violent. Mais il y a peu, le sexagénaire, déjà à la retraite, aurait pris de mauvaises habitude. « Il rentre à la maison ivre », dit-elle. Jeudi dernier, le 14 novembre, Sanjeeta était à la maison. Son compagnon Robert est rentré vers 21 heures. « Li ti fini sou ! », poursuit-elle.

La quinquagénaire vaquait, elle, à ses occupations. Elle faisait bouillir de l’eau pour préparer des nouilles instantanées. « Monn met delo lor dife pou fer enn minn pou li mem », relate la dame.

Robert se serait alors approché d’elle. « Linn dir mwa donn li enn sigaret. Li dir li pe anvi enn sigaret. Monn dir li pena. Linn ankoler », ajoute-t-elle. Un refus qui a été mal pris par Robert. Une dispute a éclaté. Sanjeeta  a préféré ne pas donner suite, croyant qu’il allait se calmer. Mais quelques instants après, alors qu’elle était dans la cuisine, son concubin  est arrivé. « Linn tegn gaz ek linn tap sa resipian enn kalot pou vers li lor mwa. Mo pa ti atan », raconte la victime. Elle a été atteinte au cou, au bras, à la jambe et à l’estomac. « J’ai hurlé et mon fils s’est rué dans la cuisine. Je lui ai dit que son père m’avait ébouillantée ».

Sans perdre de temps, ils se sont rendus à l’hôpital de Candos où Sanjeeta a reçu les premiers soins. « Une chance que les brulûres que j’ai subies ne sont pas aussi graves », explique la dame. 

Quant à son compagnon, il s’est fait appréhender le soir même de cette agression. Robert, qui plaide l’accident, a été placé en cellule policière. Le lendemain, il a comparu en cour de Curepipe pour violence domestique. La police a objecté à sa remise en liberté sous caution.

Sanjeeta a désormais peur pour sa sécurité. « Kan linn bwar la, li vinn vyolan. Mo pe rod enn lot lakaz pou mo al reste », lâche la quinquagénaire.