Le poisson-pierre, appelé « laff labou » à l’île Maurice, fait parler de lui dans la presse étrangère. Un Suisse en vacances à l’île Maurice avec sa famille s’est fait piquer par ce poisson venimeux. Il menace d’entamer des poursuites contre un club de vacances.
Il y a aussi ces 32 personnes qui ont dû recevoir des soins à l’hôpital du Nord, à Pamplemousses, dans la nuit du lundi 4 janvier après avoir été piquées par des méduses [jellyfish].
Ces personnes se trouvaient dans les lagons de Trou-aux-Biches, Mon-Choisy, Grand-Baie et Pereybère lorsqu’elles ont été victimes de piqûres de méduses qui provoquent de grosses brûlures.
La police appelle à la prudence et demande au public de ne pas s’aventurer dans ces endroits à cause de la présence de méduses.
La vigilance est de mise si vous vous rendez sur les plages. Le « laff labou » est surtout présent quand il fait très chaud, comme en ce moment. Tout comme la méduse, le poisson- pierre prolifère dans les eaux chaudes.
« Le cycle de reproduction des poissons est basé sur la température de l’eau. On voit en ce moment que cette température est assez élevée. Ce qui fait qu’à un certain moment de l’année on peut avoir beaucoup plus de poissons-pierres que d’habitude. La mer est très belle, mais il faut savoir se protéger, comme se rendre dans un centre hospitalier le plus proche par exemple », explique l’océanographe Vassen Kauppaymuthoo.
Le venin du « laff labou » peut s’avérer mortel. Que faire en cas de piqûres ?
« Normalement, il faut faire une “passe”. “Normalman kan enn dimunn gayn pike nou fer enn «passe» avek li ek apre nou mett enn prodwi ki nou servi lor bato”. Certains préfèrent ensuite se rendre à l’hôpital. La piqûre est douloureuse. La douleur ne cesse d’augmenter », affirme Satyam, un pêcheur ayant plus de vingt ans d’expérience et qui a déjà été piqué par un poisson-pierre.
Un avis médical s’avère nécessaire dans ce genre de cas. Les centres hospitaliers à l’île Maurice sont équipés d’un antivenin, selon le Dr Arvind Mungla :
« En cas de piqûre de “laff labou”, il faut sortir la personne de l’eau et l’allonger par terre. Il faut asperger l’eau de mer sur la partie piquée. Il est important de conduire cette personne à l’hôpital le plus vite possible », souligne le Dr Arvind Mungla ; précisant que le venin du poisson- pierre peut être mortel.
Nos récifs nous protègent tant bien que mal des dangers des eaux profondes. Mais parfois la menace peut venir de beaucoup plus près. Il est donc impératif de connaître ceux qui vivent dans nos eaux avant de s’y aventurer.
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