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Arts et culture : nouvelle année, nouvel élan souhaité

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Le secteur des arts et de la culture n’est pas essoufflé ! Malgré la difficulté des précédents mois, les opérateurs multiplient les initiatives. Certains souhaitent des mesures d’aide afin de sortir la tête de l’eau. En 2021, ils continuent de carburer à la créativité, au dévouement et à la passion. 

Artistique

MASA : Pour que chaque artiste sorte gagnant

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Zanzak Arjoon porte double casquette. 

Tant attendue, l’assemblée générale de la Mauritius Society of Authors (Masa) a finalement eu lieu. C’était le dimanche 27 décembre. Les six artistes élus du conseil d’administration ont passé en revue plusieurs points, notamment les projets. 

Zanzak Arjoon, membre du conseil d’administration de la Masa et également président de l’Association des auteurs-compositeurs mauriciens (AACM), indique que les « Royalties » ont été étudiées. « Les tarifs ont laissé un sentiment mitigé. Les artistes souhaitent une rencontre avec le ministre des Arts et du Patrimoine culturel afin de discuter des tarifs.Il faut que tout le monde sorte gagnant. À l’AACM, nous sommes tenaces et nous ne lâcherons rien », dit-il.

Zanzak Arjoon fait ressortir qu’il est temps de mettre l’accent sur le digital comme plateforme de diffusion ainsi que les supports comme les disques durs et les clés USB. L’artiste remarque d’ailleurs que la situation liée à la Covid-19 a poussé à la création de nombreux espaces d’expression. 

Il espère toutefois que ces initiatives ne demeurent pas qu’une transition. « La ressource principale à Maurice, c’est le capital humain. Nous espérons que nous garderons cet élan, car l’économie première, c’est le peuple et par ricochet les artistes. Même les hôtels donnent l’opportunité aux artistes locaux, car ils capitalisent sur le tourisme local », dit-il

Gérard Louis, président du conseil d’administration de la Masa, fait, lui, ressortir que la liste des priorités de l’organisme est longue. « Nous nous sommes penchés sur plusieurs plans d’aide destinés aux artistes membres. Il ne nous reste que plus à les appliquer », dit-il. 

Il ajoute que le bureau de la Masa à Beau-Bassin sera aussi rénové afin d’accueillir les artistes et les membres dans les meilleures conditions possibles. 

Loisir 

Dawood Jawahir : « Des forfaits spéciaux pour les seniors »

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Dawood Jawahir est le président de ALO. 

Maurice regorge de sites charmants. Depuis la fermeture des frontières, les Mauriciens sont nombreux à vivre les expériences authentiques en profitant des offres spéciales sur les activités. Les prestataires rivalisent d’idées pour attirer la clientèle mauricienne. Association of Leisure Operators (ALO) encourage les Mauriciens à découvrir Maurice autrement. 

« Pendant longtemps, il y avait une perception que certaines activités sont réservées uniquement aux touristes. La priorité de ALO est de permettre aux Mauriciens de bénéficier de tarifs intéressants sur les activités. Nous prévoyons des forfaits spéciaux surtout pour les seniors », indique Dawood Jawahir, président de ALO et directeur général de Blue Safari Submarine. Il ajoute que des formules permettant les seniors de pratiquer certaines activités en semaine seront mis en avant.

ALO regroupe, d’ailleurs, une dizaine de prestataires spécialisant dans des activités terrestres, aquatiques et aériennes. L’association continuera à participer aux différentes initiatives lui permettant d’accroître sa visibilité auprès des Mauriciens. 

Patrimoine 

Thierry Le Breton : «Il faut un inventaire des patrimoines mauriciens»

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Thierry Le Breton souhaite un inventaire. 

Pour Thierry Le Breton, la priorité doit être donnée à un texte de loi le plus complet possible concernant le patrimoine. Cela afin de permettre une intervention préventive sur les sites pour sécuriser les collections mobilières, tels que les escaliers, les meubles et des collections privées. Cela permettra aussi de faire de l’archéologie préventive sur les sites et aux différents corps de métier d’intervenir.  

« Nous souhaitons qu’il y ait un inventaire des patrimoines mauriciens. Plusieurs inventaires ont déjà été fait et sont prêts à être cédés au National Heritage Fund », confie le président de SOS Patrimoine en péril. 

Selon ce dernier, il serait aussi prioritaire de reconnaître la valeur patrimoniale de grands sites, pas uniquement des bâtiments, mais de toute une zone. Il cite l’exemple des casernes de la Special Mobile Force à Vacoas amené à disparaître dans les prochaines années et qui selon lui devrait être reconnu comme site d’intérêt national.  

Il avance que Port-Louis figure aussi parmi les priorités de l’association pour 2021. « C’est une des plus importantes et anciennes capitales de l’hémisphère sud. Port-Louis reste pour nous un de nos cœurs de cible. Il est important de pouvoir préserver ses murs, ses rues et l’intégralité de la ville et que les propriétaires soient accompagnés », ajoute Thierry Le Breton

Événementiel  

Stephan Rezannah : « 2021 sera une année de défis »

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Stephan Rezannah a dû trouver des alternatives pour sortir de la situation difficile. 

Pour Stephan Rezannah, directeur de Jorez Box, également, 2020 a été une année chamboulée et imprévisible notamment en termes de revenus. Des projets de Jorez Box ont été annulés comme la tournée du chanteur Éric Triton et du groupe réunionnais Ziskakan et la 4e édition de MOMIX. Les sorties de l’album de Blakkayo et celui de Ziskakan ont été reportées à 2021. 

Des alternatives ont dû être trouvées pour sortir de cette situation inattendue. « La priorité de Jorez Box sera l’album de Blakkayo et sa promotion. Ensuite, nous nous concentrerons sur la mise en place de MOMIX - avec un plan Marshall pour l’industrie de la musique et la sortie du livre et de l’album de Ziskakan. Nous ne voulons pas lancer d’autres projets et initiative, car la situation économique en 2021 sera toujours instable et incertaine. Nous sommes obligés de fonctionner au mois par mois et c’est compliquer dans de fonctionner ainsi dans notre domaine », dit-il.  Stephan Rezannah estime que 2021 sera une année de défis.

Rama Poonoosamy : « Nous sommes en contact avec les artistes étrangers »

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Immedia prévoit deux rencontres. 

2021 ne peut être que meilleure, dans tous les secteurs à Maurice comme ailleurs, selon Rama Poonoosamy, directeur de l’agence Immedia. « Il n’y a pas de solution miracle, exceptée le vaccin contre la Covid-19 et sa distribution », estime-t-il.

À Maurice, le secteur de l’événementiel et de la création artistique a subi les aléas de la pandémie. Immedia a toutefois réalisé des projets artistiques et musicaux majeurs ces derniers mois. Il y a eu notamment trois concerts en hommage à Johnny Halliday et des projets récurrents comme le concours « Performing Beethoven ». « Début 2021, nous organiserons, avec la collaboration de l’Union européenne, une rencontre avec tous les participants de ce concours et un échange prometteur avec les membres du jury. Une rencontre autour du recueil Collection Maurice est aussi prévue », indique le directeur d’Immedia. Selon Rama Poonoosamy, ce n’est que vers la mi-février que l’agence aura la visibilité nécessaire par rapport aux concerts des artistes mauriciens et internationaux. « Nous sommes toujours en contact avec les artistes étrangers en attendent que la situation se débloque. », souligne-t-il.

Cinéma  

Star Cinémas et MCine : des mesures d’aide souhaitées

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Rajesh Callicharan, directeur de MCine, indique que les États-Unis ont inclut les salles de cinéma dans un plan de relance. 

Les salles obscures broient du noir. La pandémie de Covid-19 a un impact direct sur les chiffres d’affaires des salles de cinéma. MCine et Star Cinémas sont les deux principaux opérateurs du secteur. Leurs priorités sont de tenir aussi longtemps que possible et sauver les emplois.

Au niveau international, la sortie de plusieurs productions a été repoussée. « Cela représente donc un manque à gagner pour les salles de cinéma. Deuxièmement, certains ont perdu leur emploi et d’autres vivent avec un salaire réduit. Comment peuvent-ils continuer à se payer le loisir de regarder un film dans une salle de cinéma d’autant plus qu’il n’y a pas de nouveaux films ? », constate Éric Mallac Koenig, CEO de Star Cinémas.  Il souhaite que les autorités concernées prennent des mesures pour soutenir les opérateurs du secteur. Par exemple, une mesure axée, sur la consommation de l’électricité serait, dit-il la bienvenue. Il souhaite que les vaccins contre la Covid-19 soient efficaces. « Si une grande partie de la population mondiale se fait vacciner, nous pourrons espérer un retour à la normale et que les industries cinématographiques se mettent à rouler à plein régime », dit Éric Mallac Koenig. 

Rajesh Callicharan, directeur de MCine, souhaite également la mise en place d’une mesure pour aider les salles de cinéma à payer leur consommation d’électricité. Il fait ressortir que les États-Unis ont récemment validé un plan de relance contenant des mesures pour la culture et cela inclut les salles de cinéma. « À ce jour, rien n’a été fait pour permettre aux salles de cinéma à sortir la tête de l’eau. La situation est difficile pour les opérateurs », dit-il. 

Depuis la semaine dernière, un film majeur, « Wonder Woman 1984 », est sorti en salles et permet d’attirer les cinéphiles. 

« Nous puisons actuellement dans nos réserves pour tenir aussi longtemps que possible », dit-il. 

 

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