Après l’arrestation de l’Ougandais Kyaligonza : l’ambassade américaine s’intéresse aux faux dollars

L’ambassade américaine s’intéresse aux fausses coupures de dollars américains saisis sur l’Ougandais Steven Kyaligonza, 40 ans, le jeudi 5 juillet. Il semblerait que l’affaire ait une ramification régionale. C’est du moins la piste qu’explorent les enquêteurs.

Àla fin de la semaine écoulée, des représentants de l’ambassade américaine ont établi une ligne de communication avec les représentants de la douane mauricienne, en vue d’être tenus au courant de l’ampleur entourant la circulation de fausses coupures de dollars américains. Selon les renseignements disponibles jusqu’ici, il semblerait que cette affaire de faux billets de devises étrangères ait une ramification régionale. Ces éléments intéressent particulièrement les enquêteurs de la Customs Anti-Narcotics Section (CANS) de la Mauritius Revenue Authority (MRA).

C’est aux petites heures le jeudi 5 juillet que le ressortissant ougandais Steven Kyaligonza, 40 ans, est arrivé à l’aéroport de Plaisance. Parmi les fausses devises, estimées à Rs 750 000, se trouvaient 20 490 dollars américains et 1 000 euros. Les éléments de la CANS et ceux de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (Adsu) de l’aéroport ont intercepté l’Ougandais.

Depuis, les autorités passent au crible une liste de suspects ayant déjà foulé le sol mauricien. Même si Steven Kyaligonza n’en est qu’à sa première visite à Maurice, les douaniers étudient la possibilité que d’autres individus auraient agi en tant que passeurs de devises. Ce sont certains éléments qu’ils ont étudiés qui poussent les membres de la MRA à privilégier cette thèse.

Si Steven Kyaligonza a laissé entendre que l’argent était destiné au business, ses dires ont été accueillis avec des pincettes. Un « trail » sur la liste de suspects potentiels devrait également être commandité par la douane. Cet exercice devrait être réalisé avec les données à l’immigration, pour étudier le rythme des passeurs de fausses devises. La thèse qu’un trafic de drogue serait lié à ce cas sera aussi étudiée.

Présumés complices

Les éléments de la CANS et de l’Adsu sont convaincus que l’Ougandais est mêlé au trafic de drogue. Il est soupçonné d’avoir agi pour le compte d’un réseau, qui compte dans ses rangs des contacts locaux à Maurice.

Les enquêteurs de la CANS travaillent sur l’identité des présumés complices locaux de Steven Kyaligonza. Même si dans sa version ce dernier a indiqué que les faux billets étaient destinés à l’achat de pneus en caoutchouc pour son business, le délit demeure qu’il s’agit de fausses coupures de devises, notamment des dollars et des livres sterling.