En temps normal, les coupures d’électricité peuvent être handicapantes. Lorsqu’elles surgissent en été, les abonnés touchés doivent composer avec la chaleur étouffante en l’absence de ventilateurs et de climatiseurs. C’est ce que redoutent des habitants de Coromandel. Si certains se réjouissent que les coupures soient moins fréquentes, d’autres, en revanche, les subissent de jour comme de nuit.
Les coupures d’électricité sont récurrentes dans plusieurs régions de l’île. Si dans certains cas, elles résultent de travaux entrepris dans ces localités, dans d’autres, il peut s’agir d’un transformateur qui est tombé en panne ou qui a explosé. Toujours est-il que les abonnés du Central Electricity Board (CEB) sont nombreux à se plaindre de coupures qui surgissent de jour comme de nuit. Si certaines sont programmées et annoncées, d’autres, en revanche, tombent comme des attaques surprises. Ce qui ne manque pas de susciter la colère des personnes concernées.
Coromandel fait partie des régions souvent affectées par ce problème. Le Défi Plus est allé à la rencontre d’habitants de certaines localités. L’exaspération est palpable. Patricia Perrine, qui habite le morcellement Montréal 2 depuis six ans, n’en peut plus. « Nous subissons des pannes d’électricité fréquemment et sans que nous en soyons avertis. C’est d’autant plus embêtant que cela se produit souvent le matin, quand nous devons nous préparer pour nous rendre au travail ou encore le soir. »
Les coupures, poursuit-elle, ne durent pas longtemps, mais elle se produisent de manière répétée. « L’électricité est rétablie après cinq minutes. Après une minute, une autre coupure surgit et ainsi de suite. Cela devient énervant », déplore-t-elle.
Patricia Perrine constate que le problème est le même, tant en hiver qu’en été. « Du coup, je m’assure de toujours avoir une lampe à mes côtés le soir au cas où », explique l’habitante qui estime qu’il faut que tous ceux concernés portent plainte pour que ce problème soit résolu une fois pour toutes.
Sana (prénom modifié), qui habite également le morcellement Montréal 2, confie avoir dû investir dans des lampes rechargeables pour pouvoir éclairer les pièces de la maison en cas de panne de courant. « Nous avons des enfants, dont l’un a peur de l’obscurité, de même que des personnes âgées », précise-t-elle.
Elle se plaint elle aussi de coupures récurrentes. « C’est surtout la nuit que cela pose problème. Je ne sais pas si ce sont des chauves-souris qui sont à l’origine du problème car il y a des transformateurs qui explosent. Parfois on entend un bruit et puis on se retrouve dans le noir. »
Zones spécifiques
En revanche, cette situation ne touche pas tout le monde à Coromandel. Ce que confirment des habitants des morcellements Montréal 3 et Montréal 1. « Je pense que nous sommes connectés à différents réseaux. Chez nous, par exemple, nous ne sommes pas confrontés à ce problème. Il se peut que cela concerne des endroits spécifiques », explique l’un d’eux.
« On ne peut plus se plaindre. Ce problème est derrière nous », indique F.S., qui habite un peu plus loin. Si elle concède que les coupures d’électricité étaient légion il y a encore quelques mois, elle est forcée d’admettre que le problème a été résolu il y a environ trois mois.
Malgré cette amélioration, sa crainte que les coupures ressurgissent est toujours présente. D’autant que l’été est aussi là. « On ignore si ce problème ressurgira avec la consommation énergétique qui grimpera en raison de l’utilisation élevée des climatiseurs et des ventilateurs à cause de la chaleur », explique la quinquagénaire.
Yoan Théodore espère lui aussi qu’avec le début de l’été, les coupures ne referont pas leur apparition. Il dresse néanmoins un constat positif de la situation, s’appuyant notamment sur le fait que la dernière panne remonte à trois mois de cela. « Auparavant, cela arrivait souvent et à la longue, cela devenait énervant. Je pense que de nombreux habitants ont porté plainte et que le problème a été résolu. La situation semble sous contrôle », déclare le jeune homme.
Yasin Ramjan, qui habite Coromandel depuis 30 ans, constate, lui aussi, une amélioration. « Nous sommes désormais confrontés à deux coupures d’électricité par an. Nous comprenons qu’il y a des travaux d’entretien à faire. Le CEB nous en informe au préalable pour que nous puissions prendre nos précautions. Une fois les travaux terminés, l’électricité est rétablie », dit-il.
J. D., qui habite le quartier Panorama, se réjouit également que la situation ait connu une nette amélioration. « Avant, nous subissions régulièrement des coupures. Il y a trois mois, le CEB a remplacé des ‘insulators’ sur les pylônes électriques. Depuis, il n’y a plus de coupures », avance cet homme qui réside ce quartier depuis 25 ans.
Les IPP contribuent à hauteur de 60 %
Environ 40 % des besoins en électricité du pays sont fournis par quatre centrales thermiques et dix centrales hydroélectriques du CEB. Les 60 % restants sont achetés auprès de producteurs communément appelés Independent Power Producers (IPP).
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