Avec des enfants en bas âge sur les bras, elles sont toutes dans la même situation depuis les grosses pluies de la semaine dernière. Leurs maigres possessions ont été abîmées par les fortes averses qui ont inondé leurs maisons. Elles lancent un appel à l’aide.
À Cité-La-Cure, le spectacle est désolant. Quelques jours après les grosses pluies, tout va de mal en pis. Les lieux sont dans un état déplorable : rétention d’eau, eau boueuse, on n’a pas vraiment envie de s’y attarder. Quelques familles nous invitent à constater de visu l’état de leurs maisons. Avant de pouvoir accéder aux logements, il faut retrousser son pantalon, et dire adieu à ses chaussures, car il faut passer dans une mare de boue dont on ne connaît pas la profondeur.
Pourtant à l’extérieur, des enfants jouent avec des cannettes, nus pieds, avec à peine une couche. Une forte odeur désagréable se dégage des maisons. À l’intérieur, le sol est rempli de boue, les meubles sont entassés ici et là, des vêtements recouverts par des draps. Difficile de rester insensible à cette misère.
« Des chaises pour mes enfants »
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"10411","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-18625","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Cit\u00e9-La-Cure"}}]] Appel de désespoir d’une jeune mère. Patricia Désiré, 30 ans et mère de deux enfants, est squatteuse depuis plusieurs années. Elle affirme que ce n’est pas la première fois qu’elle subit des pertes à cause des inondations. Mère célibataire, ses enfants sont âgés de 11 ans et de 7 ans, respectivement. « Même les vêtements des enfants ont été abîmés. » Elle lance un appel à la générosité du public pour obtenir des vêtements pour elle et ses enfants, un matelas, du matériel scolaire et des chaises. Depuis les dernières averses, elle a trouvé refuge chez une voisine, mais elle sait qu’elle devra bientôt rentrer chez elle. Elle est joignable au 5 734 78 87 pour ceux susceptibles de l’aider.« Compensation insuffisante »
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"10412","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-18626","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Cit\u00e9-La-Cure"}}]] Patricia Armance, 28 ans, se retrouve dans la même situation. Squatteuse depuis 18 ans, elle explique qu’un canal traverse la cour où elle habite : « À chaque fois qu’il y a de fortes averses, l’eau de ce canal envahit la maison. Je ne vous mentirai pas. Nous avons bien reçu une compensation du gouvernement, mais ce n’est pas suffisant. J’ai reçu Rs 1 984 pour toute la famille. Ce n’est même pas suffisant pour acheter un matelas et c’est une des choses dont j’ai le plus besoin. » Mère de deux enfants de 4 ans et de 8 ans, elle attend son 3e enfant. Députés et agents politiques viennent souvent leur rendre visite. « On m’a promis une maison à Pointe-aux-Sables. J’attends avec impatience. Entre-temps, je sollicite l’aide des Mauriciens pour obtenir un matelas, un peu de nourriture et des accessoires pour bébé. Vous pouvez m’appeler au 5 479 59 78. » Ravina Swedise, 29 ans, a également deux enfants. Elle aussi a été victime des fortes averses et cherche à un matelas et des vêtements. Vous pouvez la contacter au 5 742 74 29.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !